Résumé de la 29e partie n La gestapo parvient enfin, grâce à un appât, à démanteler le «réseau d'évasion» du docteur Petiot. Ce dernier est arrêté. Friedrich Berger sourit, en voyant le docteur traîné devant lui. — Ainsi donc, le docteur Eugène, c'est vous, docteur Petiot ? Petiot, très pâle, garde le silence. — Vous étiez connu des services de police, avant la guerre, vous étiez le docteur des drogués et vous pratiquiez des avortements... Et voilà que vous aidez des criminels à s'enfuir... — Je n'ai rien fait de tout cela, dit Petiot. Le front de Berger se plisse. — Autrement dit, vous refusez d'avouer, de donner le nom de vos complices ? — Je suis innocent ! — C'est ce que nous allons voir. Les coups se mettent à pleuvoir. Mais Petiot refuse toujours de parler. — C'est bien, dit Berger, nous allons utiliser de plus grands moyens. Il est torturé, mais il n'avoue rien. Son visage ne change même pas d'expression quand les lames des nazis charcutent ses chairs. Il est vrai que Petiot, ainsi que l'avaient établi les rapports des psychiatres avant la guerre, est insensible à la douleur. Cependant, à la rue des Saussaies, dans un autre bâtiment de la gestapo, Jodkum apprend l'arrestation du docteur Eugène, alias Petiot. Il est furieux que ses collègues aient réussi là où il avait échoué. Mais il ne perd pas son temps et fait tout pour récupérer le prisonnier. — Je vous tiens, Petiot, vous allez tout me dire sur votre réseau. Commencez par me dire ce qu'est devenu Dreyfus ; — Je ne connais personne de ce nom, répond Petiot. —Je vous avertis que je ne plaisante pas, dit Jodkum. Comme Petiot refuse toujours de parler, il est torturé. Il tient le coup et c'est un homme à demi conscient, le corps ensanglanté, qui est conduit à la prison de Fresnes. Ses co-détenus, qui sont des résistants, se précipitent pour lui porter secours. — Je n'ai rien dit, dit-il, ils ne sauront rien du réseau d'évasion ; un réseau qui liquide également les traîtres... — Vous êtes un héros ! disent les deux hommes, admiratifs. Mais la gestapo ne le lâche pas. Le lendemain, Jodkum et Berger viennent pour l'interroger. Les deux hommes, naguère rivaux, ont décidé de collaborer pour arracher les vers du nez à celui qu'on prend pour un grand résistant. — Parlez, Petiot ! Mais ni les menaces, ni les tortures (on lui a notamment scié les dents et écrasé la tête dans un étau), n'ont eu raison de lui. Il est de nouveau reconduit dans sa cellule, annonçant à ses co-détenus : — Je n'ai pas parlé ! (à suivre...)