Paradoxe n En dépit de la hausse de la production de cette année, l'huile d'olive est cédée à pas moins de 250 dinars le litre. Contrairement à la saison dernière où la filière a, quelque peu, marqué le pas, la production d'huile d'olive a enregistré une nette progression, cette année, dans la wilaya. Les 171 huileries, dont 52 traditionnelles, 69 semi-automatiques et 50 modernes que compte la wilaya ont trituré 171 376 quintaux d'olives en produisant quelque trois millions de litres, selon des chiffres communiqués par la direction des services agricoles (DSA), qui expliquent la faiblesse du rendement de la campagne précédente (moins de 1 million de litres seulement) par les dommages importants infligés aux oliviers par la chute de neige. Cependant, même avec l'amélioration relative de la production d'olives, au niveau de cette région, où le rendement à l'hectare a été estimé, cette année, à 18 quintaux, avec des pointes de près de 25 quintaux à l'hectare dans certaine localités, la wilaya demeure toujours loin de l'objectif escompté par les services concernés visant à atteindre un seuil de pas moins de 4 à 5 millions de litres d'huile par an, souligne le responsable du service d'organisation de production et de soutien technique de la DSA. Avec 20 310 ha occupés par l'olivier, cette wilaya compte parmi les plus importantes régions productrices d'huile d'olive à travers le pays. 17 348 ha ont été touchés par l'opération : récolte d'olives, durant cette dernière campagne, a précisé la même source. M'chedallah, Lakhdaria, Hizer et Kadiria, constituent les régions les plus en vue en matière de production oléicole, notamment la variété «Chemlal», considérée comme étant le plus répandue dans la wilaya, en raison de la qualité supérieure de son huile, ont assuré des spécialistes en la matière. Par ailleurs, en dépit de la hausse de la production, par rapport à la saison précédente. Une des particularités, cette année, au niveau de la wilaya reste la rareté de l'huile au niveau des huileries, comparativement aux saisons précédentes où des quantités importantes de ce produit étaient disponibles, au point où elles ne trouvaient pas acquéreur. Le même responsable explique cette situation complexe par «l'écoulement et l'épuisement» du stock de la wilaya par les propriétaires des huileries, dont la majorité avait procédé, l'année dernière, «à la liquidation de leur production par crainte d'une mévente». De grandes quantités d'huile d'olive ayant été écoulées au profit même d'acquéreurs étrangers. Ce qui n'a pas manqué de se traduire par une hausse de la demande sur ce produit portant ainsi son prix à 250 dinars le litre.