Artisanat n Le hall d'exposition de la Maison de la culture s'est transformé, une semaine durant, en atelier de céramique et de poterie artistique. Ce fut une première dans le genre, à l'initiative de Sid-Ali Hadji, un maître artisan tlemcénien. Celui-ci, désireux de transmettre sa passion et de faire naître des vocations, a invité les jeunes visiteurs, à participer activement, à un cours d'initiation pour découvrir différents procédés de fabrication. Ici, un objet en terre cuite que l'on trouve, abondamment, dans la région, là, une fresque composée de mosaïques, ingénieusement orchestrée, ou encore des produits usuels enduits de céramique et magnifiquement décorés à base d'émaux multicolores. Toute une gamme d'ouvrages d'art exposés, vrai régal pour l'œil des admirateurs non habitués de voir ce «paradis de la création». Tel un professeur avec ses élèves, Sid-Ali Hadji a su capter l'attention des visiteurs en leur communiquant les «secrets» de la fabrication, répondant à leur curiosité avec beaucoup de joie, de patience et de pédagogie. L'objectif, dira-t-il, «est de faire découvrir aux enfants les rudiments de ce travail d'artisanat traditionnel afin de le développer dans ladite wilaya, une région agricole et touristique propice à la création de petites unités couvrant, chacune, un segment de l'industrie de la céramique et de la poterie». L'entreprise familiale qu'il a fondée en 1987, après un passage au ministère de l'Habitat où il a occupé plusieurs fonctions, notamment, au sein du bureau d'études de recherche et d'enginiering, est constituée de quatre ateliers (poterie, «zellidj», œuvres artistiques et marquage de design graphique sur céramique et verre). Epaulé par sa fille et son fils, Sid-Ali Hadji a participé aux travaux de restauration de la coupole de la mosquée Sidi-Yakoub, dans la commune de Oulhaça, à l'ouest du chef-lieu de la wilaya, celle de Sidi-Amaiza à Ténès (Chlef) et apporté sa touche personnelle aux aménagements et à la décoration de plusieurs autres monuments et constructions récentes (fontaine murale de Sidi-Boumediene à Tlemcen et celle de la mosquée de Limoges, en France). «Je suis très content des échanges que j'ai pu avoir avec les directeurs de la petite et moyenne entreprise et de la culture en vue d'implanter un atelier de céramique et de poterie», a-t-il déclaré. Pour ce projet qui lui tient tant à cœur, le maître artisan se propose de «prendre en charge la formation de ceux qui voudront bien, à leur tour, former d'autres jeunes et les encourager à se lancer dans une filière pleine de perspectives», a-t-il souligné.