Paradoxe n «Au moment des déclarations du roi d'Espagne en Algérie, le Premier ministre Zapatero parlait un autre langage au Maroc». Lors d'une rencontre de solidarité initiée par le club de presse du FLN hier au Palais de la culture à l'occasion de la Fête algérienne de la victoire , le représentant de la Rasd a salué cette initiative en rappelant les efforts consentis par «le peuple algérien, qui, dit-il, n'a pas dérogé aux principes de novembre 54 s'agissant du droit des peuples à l'autodétermination». Revenant à la question sahraouie, Abdelkader Taleb a rappelé que les multiples allégations des autorités marocaines, dont celle «essayant de faire croire à l'opinion internationale que le conflit sahraoui est un problème algéro-marocain sont refusées par le peuple sahraoui» ainsi que celle prétendant que les réfugiés sahraouis sont détenus dans des camps, qualifiant cela de «falsification de la réalité, dans la mesure où ces camps sont ouverts à tous ceux qui désirent les visiter», a-t-il fait remarquer. Mais tous les complots du Maroc n'auraient pas été possibles, selon Abdelkader Taleb Omar, «sans son arsenal médiatique constitué de plusieurs chaînes de télévision ainsi que des radios et sa diplomatie». D'où l'importance des médias dit-il en substance, pour faire entendre la voix des Sahraouis. Pour ce qui est du projet d'autonomie proposé par le Maroc, Abdelkader Taleb Omar a estimé que ce dernier n'est qu'une énième manœuvre marocaine, «tendant à imposer le projet par toutes sortes de pressions». Il a émis le vœu de voir le Conseil de sécurité adopter, à la prochaine réunion, une résolution qui permettra aux Sahraouis de concrétiser le projet de l'autodétermination, dénonçant le fait que la France campe sur des positions qu'il estime motivées par «sa défaite dans la région , par le passé». Considérant par ailleurs que «les dernières déclarations du roi d'Espagne sont positives», le conférencier a relevé une ambiguïté concernant la position espagnole car «au moment des déclarations du roi d'Espagne en Algérie, le premier ministre Zapatero parlait un autre langage au Maroc». A préciser que cette rencontre a permis à plusieurs journalistes algériens d'apporter leurs témoignages personnels, ponctués par les youyous des femmes sahraouies. Parmi les témoignages ceux relatant les étapes vécues durant les couvertures médiatiques dans la région et particulièrement aux moments des combats entre le Front Polisario et l'occupant marocain.