Ils étaient plus de 70 % juste après le début des hostilités, aujourd'hui seuls un peu plus de 30 % des Américains soutiennent encore la guerre, selon un sondage réalisé pour la chaîne de télévision CNN. Toutes les enquêtes d'opinion indiquent qu'une majorité d'Américains voudraient voir leurs troupes rentrer immédiatement ou dans l'année. L'administration américaine continue, néanmoins, à défendre la décision d'attaquer l'Irak. Le président George Bush a appelé, hier, lundi les Américains à la patience et a déclaré que le moment n'était pas venu de «plier bagage et de rentrer à la maison», face à une réprobation sans cesse grandissante de la guerre engagée en Irak il y a quatre ans. Dans une déclaration de quelques minutes, Bush a dit qu'il faudrait «des mois pour que sa nouvelle stratégie irakienne porte ses fruits». Il a reconnu que le combat était «difficile», mais a réclamé courage et détermination de la part des Américains. «Devant les défis existant en Irak, conclure que notre meilleure option serait de plier bagage et de rentrer à la maison serait tentant, mais je crois que les conséquences seraient dévastatrices pour la sécurité américaine», a dit Bush face aux tentatives de ses adversaires démocrates, désormais majoritaires au Congrès, de hâter un retrait. Le quatrième anniversaire coïncide pour Bush avec une épreuve de force avec le Congrès. La Chambre des représentants ouvre, mercredi prochain, un débat sur un collectif budgétaire finançant les opérations militaires en Irak et en Afghanistan. Les démocrates veulent assortir la loi d'un calendrier de retrait d'ici à l'automne 2008. La guerre a coûté aux Américains la vie de plus de 3 200 de leurs soldats et des centaines de milliards de dollars.