Comme pour les cheveux, les interprètes musulmans voient un mauvais signe dans l'arrachage de la barbe. Ibn Sîrîn écrit que celui qui voit la moitié de sa barbe rasée s'appauvrira et perdra son prestige. Si c'est un jeune homme inconnu qui le rase, un ennemi connu, un homonyme ou alors un homologue, lui fera perdre son prestige. Si c'est un homme âgé qui le rase, il perdra son prestige en fonction de la quantité de barbe rasée, si le vieillard est inconnu, c'est homme tyrannique, sans origine connue. S'il voit sa barbe coupée, il perdra de ses biens, proportionnellement à la quantité de poils enlevés. S'il voit sa barbe rasée, il perdra son prestige au sein de sa tribu ainsi que ses capacités dans le domaine financier. Mais il vaut mieux le rasage que l'épilation. L'épilation peut bien représenter un avantage dans les affaires, s'il n'enlaidit pas le visage mais c'est un avantage coûteux en efforts. On rapporte qu'un homme est venu retrouver Ibn Sîrîn et lui a raconté son rêve : «Je me suis vu empoignant la barbe de mon oncle paternel et la tirer jusqu'à l'arracher entièrement.» Il lui a répondu : «Tu t'empareras de l'héritage de ton oncle qui n'a pas d'autre héritier que toi. Ce que tu prendras sera proportionnel à la quantité (de poils) arrachés.» Les moustaches reçoivent la même interprétation que la barbe. D'ailleurs, bien souvent, les moustaches vont avec la barbe, mais on peut avoir des moustaches sans la barbe, les moustaches ont besoin de la barbe pour renforcer leur symbolisme.