Le bras est le symbole universel de la force et de la puissance, du fait que c'est lui qui travaille et qui manipule les choses. En arabe, draâ, comme en berbère, ighil, bras signifie force mais force qui oblige, contrainte, voire même injustice : iddir draâ signifie il s'impose par la force, il se montre injuste avec les autres, bref, il est tyrannique. Mais le bras, n'est pas seulement mis au service de la force brutale : il représente la force légale, celle qui fait respecter aussi bien les lois divines que les lois humaines, il est une représentation de la justice. C'est pourquoi, si la justice est symboliquement représentée par une balance, l'expression imagée que l'on utilise pour la désigner est le bras, communément appelé «le bras de la justice». Ce bras, comme la justice est aveugle : c'est par lui que s'inflige le châtiment des coupables. Il n'éprouve ni pitié ni remords et s'abat sans hésitation. Le bras est aussi l'un des symboles de la royauté et du pouvoir. Le roi celtique, semi-légendaire, Nuanda, a eu le bras coupé au cours d'une bataille. Il est aussitôt déchu et remplacé par un usurpateur, Bres. Mais celui-ci se montre si incompétent que le peuple souhaite le retour de Nuanda. Mais comme celui-ci ne peut reprendre les Rennes du pouvoir, privé d'un bras, son médecin songe à lui confectionner un bras en argent, l'argent étant un autre symbole de la royauté. Il peut ainsi régner de nouveau. Dans la tradition musulmane, le bras brandissant l'épée symbolise le combat pour la vérité et la foi.