Le bras et les mains levés vers le ciel sont un symbole de supplication : c'est par ce geste que depuis toujours l'homme implore la divinité, demande son aide ou sa bénédiction. Dans l'Egypte ancienne, les bras levés sont l'une des manifestations du ka, l'énergie vitale, la puissance de création et des forces qui animent le monde.. Si les bras levés sont un symbole d'imploration, ils sont aussi un symbole de soumission. Le vaincu, pour montrer qu'il ne cache pas d'armes, doit lever les bras. C'est le vainqueur qui l'exige parfois, en lançant : «les bras en l'air» ou «haut les mains !». Le vaincu, en s'exécutant, s'en remet à son adversaire, reconnaissant à la fois sa défaite et la victoire de son ennemi. Le bras, c'est aussi le symbole de l'activité, du travail et de l'effort. On retrouve cette fonction dans les hiéroglyphes égyptiens où le signe «bras» signifie «activité». Mais, c'est dans les religions de l'Inde que le symbolisme est le plus fort. Le dieu Brahma est représenté avec quatre visages et quatre bras, symbole d'une activité spirituelle intense. ?iva est représenté dansant, entouré d'une multitude de bras. Le fils de ?iva, Ganacha, une divinité très vénérée dans l'Inde, est souvent représenté sous la forme grotesque d'un corps flasque et d'une tête d'éléphant avec une défense cassée, et plusieurs bras. Ce mastodonte est porté par une souris, ou alors, il est posé sur une fleur de lotus : ce mélange de lourdeur et de légèreté, de loufoque et de solennel, représente les différentes facettes de la manifestation, faite de sublime et de grotesque, de réalité et d'éphémère.