Retard n Une importante commande passée en septembre dernier auprès de la Direction générale des impôts n'a été satisfaite qu'à hauteur de 30 %. Approchée pour connaître les raisons de la pénurie constatée, la direction d'Algérie Poste a bien voulu s'expliquer. Son responsable de la communication commence par un éclaircissement. «Il faut savoir, dit-il, que le timbre fiscal n'appartient pas à la poste. Nous ne faisons que vendre ce produit pour le compte de la Direction générale des impôts moyennant une marge bénéficiaire. Il s'agit donc d'un produit extra-fiscal tout comme les cartes de recharge des différents opérateurs de téléphonie mobile qui sont vendues dans nos agences.» L'ambiguïté levée, ce responsable tient à nous informer que la gestion de l'approvisionnement en timbres fiscaux se faisait, dit-il, au niveau local, c'est-à-dire que c'étaient les receveurs principaux qui passaient les commandes auprès des directeurs des impôts au niveau de leurs wilayas respectives avant de faire le dispatching sur les agences. Depuis quelques années, cependant, le système de gestion est centralisé et les commandes sont passées directement par la direction générale. A l'apparition des premières pénuries, les responsables de la société se sont attelés à en chercher les raisons et à y remédier. Première constatation : les besoins des bureaux de poste diffèrent selon leur emplacement. A titre d'exemple, les besoins en timbres de 30 DA d'une agence située en face d'un tribunal ne sont pas les mêmes que ceux d'une autre située à proximité d'un siège de daïra qui, elle, écoule plutôt les timbres de 200 et 2000 DA. Aussi, a-t-il été procédé à la mise en place d'un système de «vases communicants» qui consistait à un échange de timbres entre les agences. Ce n'était qu'une solution provisoire, cependant, puisque, affirme notre interlocuteur, les bureaux de poste sont désormais approvisionnés en fonction de leurs besoins réels et ce, grâce aux informations collectées sur les activités de chaque agence. Toutes ces mesures n'ont, toutefois, pas suffi à endiguer le phénomène puisque le problème se situe, d'abord, au niveau de l'approvisionnement de la direction d'Algérie Poste par les services des impôts. Notre interlocuteur nous informe que dans le but de satisfaire toutes les demandes, sa société a passé le 17 septembre dernier auprès de la Direction générale des impôts une importante commande qui devait être livrée, au plus tard, le 24 janvier. Or, à ce jour, dit-il, la commande n'a été satisfaite qu'à hauteur de 30 %. Pis, le taux de livraison est de 30% pour plusieurs catégories de timbres, dont certains sont très demandés, à savoir ceux de 15, 40, 60, 200 et 300 DA. Pourquoi ce retard et quelles sont les contraintes qui font que la Direction générale des impôts n'arrive pas à mettre sur le marché un produit dont elle détient le monopole exclusif d'émission ? hélas ! toutes nos tentatives de joindre les services de cette institution se sont avérées vaines.