Challenge Le paquet est mis. Une enveloppe de 50 milliards de dinars est investie pour que l?eau soit abondante et de bonne qualité au bénéfice de l?agriculture et de l?industrie. Etant un pays semi-aride, l?Algérie se démène pour le développement de la ressource hydrique. Toutefois, malgré les efforts déployés pour la mise en ?uvre d?un processus durable dans le domaine de l?eau, le ministère concerné se dit n?avoir pu encore mobiliser tous les moyens humains et matériels afin de répondre non seulement aux besoins croissants de la population en eau potable, mais également à l?irrigation des grands périmètres agricoles avec une eau usée complètement épurée. L?opération d?épuration des eaux usées ne s?arrête pas à ce stade, fussent-elles «abondantes». Encore faut-il que ces eaux usées, une fois épurées, soient de bonne qualité biologique, surtout que celles-ci sont destinées à l?agriculture et à l?industrie. C?est ce qui va permettre, dans ce cas, d?irriguer surtout une multitude de catégories de produits agricoles, et de réduire la pollution de l?environnement. Ce double «challenge» semble difficile à relever dans la mesure où la problématique de l?eau est devenue une vraie course contre la montre. «Il faut aller vite. Et que tout soit engagé avant septembre de l?année en cours quitte à consommer les crédits de 2009 en 2006», avait instruit «fermement» M. Sellal, ministre des Ressources en eau, les responsables de la gestion de l?eau. Parmi les objectifs du Programme sectoriel décentralisé (PSD), entrant dans le cadre du quinquennat 2005-2009, celui relatif à la réalisation d?infrastructures hydriques pour l?utilisation des ressources en eaux conventionnelles, telles les stations d?épuration des eaux usées (appelées Step) et le dessalement de l?eau de mer, se voit attribuer, d?ailleurs, selon le ministre, la plus grande considération. A ce titre, l?Etat vient de consacrer «un investissement qui s?élève à 50 milliards de dinars» pour le programme de réalisation des stations d?épuration des eaux usées, en cours d?exécution, et la réhabilitation des Step existantes. Enfin, il ne faut pas oublier de souligner que le recours à la réutilisation des eaux usées épurées comme une nouvelle alternative est «justifié par la quantité importante d?eaux usées déversées dans la nature». En effet, estimée aujourd?hui à 700 millions de mètres cubes par an, ce volume dépasserait le milliard de mètres cubes par an en 2020, selon les services des Ressources en eaux.