Résumé de la 6e partie n Djaâfar est triste d'avoir abandonné le singe qu'il a trouvé dans la forêt... il aurait pu le dresser et lui faire accomplir des choses extraordinaires ! Au souper, Djaâfar, comme à l'accoutumée, prend place entre son père, ses deux oncles, ses frères et ses cousins. A une autre table sont assises les femmes : sa grand-mère, sa mère, les femme de ses oncles, ses sœurs et ses cousines. — Mange, lui dit Amar —Je mange, bougonne-t-il —Tu touches à peine au plat, dit son oncle La grand-mère, Sakina, le taquine. — Peut-être qu'il pense encore à son singe ! — Le singe est dans la forêt, dit Amar, à l'heure actuelle, il a dû rejoindre sa meute. Le petit frère de Djaâfar, Ali, intervient. — ?a vit en meute, les singes ? — Oui, dit Amar. Le singe est un animal qui vit en société... On peut même parler de tribu : chaque groupe a son territoire, un chef... il y a des familles ! — Aoudou billah, dit Sakina...Je cherche un refuge auprès de Dieu ! Djaâfar fronce les sourcils : c'est le genre d'invocation que l'on fait quand, passant dans un lieu mal famé, on redoute la présence des djinns. — Les singes ne sont pas des djinns, dit-il. — Qu'est-ce que tu en sais ? dit sa mère. — C'est pire que les djinns, dit la grand-mère. C'est un être humain métamorphosé en bête ! Djaâfar ricane. — Toi, tu es la seule à croire à ce genre de chose ! — J'y crois aussi, dit sa mère . — Moi aussi, dit la femme d'un de ses oncles. — On raconte, dit Daouïa, qu'à la suite d'un péché grave, des hommes ont été transformés en singes. — C'est ce qui explique cette ressemblance extraordinaire avec l'homme : il ne leur manque que la parole ! — Et moi, dit Sakina, j'ai entendu dire que les méchants ; quand ils meurent, ils reviennent sous la forme de singes ! Amar éclate de rire et dit à ses deux frères, Bachir et Zoubir ; — ?a, c'est une croyance dont je n'ai jamais entendu parler ! — C'est en Inde que l'on croit à ce genre de chose, je crois, dit Bachir. — Oui, dit Zoubir, j'ai vu un documentaire à ce sujet ! Djaâfar saisit l'occasion pour lancer une flèche à la grand-mère. — Grand-mère serait d'origine indienne ? Tout le monde rit. Sakina hoche la tête. — C'est ça, venge-toi, moque-toi de moi... N'empêche que ce que j'ai dit est la vérité... A ce moment-là, on frappe à la porte. Amar se lève. — Qui peut nous rendre visite à cette heure ? (à suivre...)