Résumé de la 14e partie n Samia fait, de nouveau, appel à la qabla – celle-là même qui a échangé le fils de Ouarda contre la fille du jardinier – pour empêcher, cette fois-ci, sa belle-sœur d'avoir un autre enfant. Ouarda, qui est souffrante, garde ce matin-là le lit. La bonne lui apporte son petit-déjeuner au lit. Elle dépose le plateau ; — C'est tout ce dont lalla a besoin ? — Merci, Aïcha, si j'ai besoin de quelque chose, je t'appellerai... A ce moment, on entend le chien aboyer. L'animal n'aboie que lorsqu'une personne étrangère à la maison essaye d'entrer. — Qui arrive ? demande Ouarda. Aïche, jette un coup d'œil par la fenêtre. Aïcha va au balcon et regarde à l'extérieur. C'est la qabla, celle-là même qui a fait accoucher, il y a une année presque sa maîtresse. Que vient-elle faire à la maison ? elle s'apprête à retourner vers sa maîtresse quand elle aperçoit Samia venant vers elle et la faisant entrer dans la maison. — Qui c'est ? demande Ouarda. — C'est la qabla, Lalla. — La qabla ? Mais que vient-elle faire ici ? — Lalla Samia l'a fait entrer à la maison... — Ah, bon, dit Ouarda intriguée, il va falloir que je lui demande ce qu'elle est venue faire ici. La bonne ressort, laissant sa maîtresse intriguée. Cependant, Samia a fait monter l'accoucheuse jusqu'au débarras de la dernière fois et elle est en pleine discussion avec elle. — Alors, tu as fait ce que je t'ai dit ? La femme tire de sa poche ventrale un sachet. — Qu'est-ce que c'est ? — C'est un puissant abortif... tu en mets une pincée dans la boisson de ta belle-sœur, et si elle est enceinte, elle fait immédiatement une fausse couche ! — Formidable ! s'écrie Samia. Elle tend la main vers le sachet. Mais la qabla refuse de le lui donner. — Qu'est-ce qui te prend ? — Tu me payes d'abord ! — Mais tu sais bien que je te payerai... — Non, non, paye d'abord ! — Je n'ai pas d'argent en ce moment... La qabla tend le doigt vers ça main. — Quoi ? dit Samia... ah, tu veux la bague. Elle retire sa bague et la lui donne. — ?a vaut une fortune, dit-elle. — Et ce que je t'apporte là va te donner la fortune de ton beau-frère et de ta belle-sœur ! Elle lui remet le sachet. — Je pars, dit la qabla. — Fais bien attention qu'on ne te voie pas... — Accompagne-moi, le chien risque encore d'aboyer... Elle la fait sortir. La bonne, qui les voit de l'étage, est intriguée par les soins que la qabla prend pour ne pas se faire remarquer. On dirait un voleur cherchant à s'échapper (à suivre...)