Résumé de la 11e partie n Samia est furieuse que son beau-frère et sa belle-sœur cherchent à avoir un autre enfant. Un enfant qui peut être un garçon et qui héritera des biens de Slimane ! Les invités ont commencé à arriver. Ouarda, revêtue d'une magnifique robe de soirée, accueille les femmes. — Chère Ouarda, comme nous sommes heureuses pour toi ! — Qui aurait cru que j'aurais un enfant ? répond à chaque fois la jeune femme, radieuse. — Nous espérons que ce ne sera pas le seul ! — Fais vite un ou deux petits frères à ta fille ! — J'en ai bien l'intention, dit Ouarda. A chacune de ces remarques, Samia tique et marmonne, à voix basse, des paroles incantatoires : — Fasse Dieu que cela ne se produise jamais ! Ouarda s'écrie. — Ah, c'est Assia ! La femme du jardinier avance, intimidée par tout ce beau monde. Ouarda va vers elle et l'embrasse. — Je suis heureuse pour toi ! — Et moi pour toi, Lalla ! — Et ton garçon, comment se porte-il ? — Très bien ! Et la petite maîtresse ? — Très bien aussi ! — Que Dieu lui donne un petit frère, le plus vite possible ! — Inchallah, Assia, Inchallah ! Ouarda aperçoit une autre femme : c'est la qabla, l'accoucheuse traditionnelle qui l'a aidée, en l'absence de la sage-femme, à mettre son bébé au monde. Elle va vers elle aussi. — Ah, ma chère amie ! si ma fille est vivante, c'est bien grâce à toi ! Elle la présente aux autres invitées. — Voilà celle qui m'a fait accoucher ! On attendait la sage-femme, mais elle n'arrivait pas, bloquée sur la route, par les intempéries, et la qabla, venue faire accoucher la femme de notre jardinier est venue ! On félicite la qabla. Celle-ci, après avoir remercié tout le monde, va retrouver Samia. — Tu as préparé mon argent ! — Oui, oui, plus tard ! — Pas plus tard ! voilà deux semaines que tu dis plus tard ! Si tu ne me donnes pas ce que tu me dois, je te dénoncerai ! Samia se penche vers elle : — Tu diras que tu as échangé le fils de mon beau-frère contre la fille du jardinier ? — Je dirai que c'est toi qui m'en as donné l'ordre ! — D'accord, j'irai en prison... Mais tu iras avec moi ! et ton mari et tes enfants te renieront ! — tu refuses de me payer ? demande la qabla, atterrée — Non, je te payerai, mais donne-moi le temps de réunir la somme... (à suivre...)