Résumé de la 12e partie n Il se confirme, au grand dam de Samia, que sa belle-sœur cherche à avoir un autre enfant ; elle craint la naissance d'un garçon qui priverait ses fils de l'héritage de leur oncle. Les semaines, puis les mois passent. Samia n'arrête pas de tourner autour de sa belle-sœur. — Alors, ce bébé, c'est pour bientôt ? Ouarda se contente de sourire, ce qui ne fait qu'augmenter les craintes de la jeune femme. A chaque fois, elle fait part de ses craintes à son mari. — Omar, je crois que ta belle-sœur va faire une grossesse ! — Elle te l'a dit ? demande l'homme qui, lui, n'a pas du tout l'air inquiet. — Non, mais quand je lui demande si elle pense avoir un autre enfant, elle sourit ! Omar la menace : — Toi, tu vas finir par faire découvrir ton jeu ! — Demande à ton frère... — Quoi ! s'écrie Omar, tu voudrais que je demande à Slimane si lui et sa femme ont l'intention d'avoir un enfant ? — Oui... — Mais c'est le genre de sujet que je n'aborde jamais avec mon frère... Samia hoche la tête. — il y a mille et une façon d'aborder un sujet... Tu parles de tout et de rien, puis tu demandes des nouvelles de la petite, puis tu poses la question, en plaisantant : «vous n'avez pas l'intention de lui donner un petit frère ?», tu vois... — Je vois que tu as perdu la tête ! Elle veut insister. Omar la renvoie. — Et si tu t'occupais d'autre chose ? Mais c'est la chose qui la préoccupe le plus ! Elle a une idée : et si elle prenait en main sa belle-sœur ? elle ferait semblant de chercher à lui faire avoir une grossesse mais en provoquant l'effet contraire : en la rendant stérile ! Ce n'est pas à un gynécologue qu'elle s'adresserait, bien sûr, mais à une... sorcière ! Les sorcières qui possèdent des potions pour lier l'aiguillette aux hommes doivent en avoir aussi pour interdire la grossesse aux femmes, les rendre définitivement stériles ! Elle trouve son idée très bonne mais le problème est de trouver une sorcière suffisamment compétente. Elle charge sa mère de lui en chercher une. A quelques jours de là, alors qu'elle s'apprête à sortir, elle se heurte avec la qabla, l'accoucheuse qui l'a aidé à échanger le fils de Ouarda avec la fille du jardinier. Samia s'exclame : — ah, c'est toi, c'est gentil de nous rendre visite... voilà longtemps que tu n'es pas venue, à la maison... — Oui, dit la qabla en fronçant les sourcils — Je suppose que tu es venue voir le fils du jardinier... comment va-t-il ? ses parents sont, je suppose, très heureux ! — Oui, oui, dit la qabla, agacée, mais c'est toi que je viens voir... Elle vient réclamer son argent mais Ouarda pense brusquement à autre chose. — viens, lui dit-elle. (à suivre...)