L'un a été le passeur, l'autre a été le buteur hier lors de France - Autriche (1 à 0) en match amical au Stade de France à Paris. Les deux lascars âgés à peine de 19 ans sont Karim Benzema, le Lyonnais, et Samir Nasri, le Marseillais, longtemps convoités par les dirigeants du football algérien et tout dernièrement par le sélectionneur national Jean-Michel Cavalli qui, en confirmant leur première sélection en équipe de France, mettent un trait définitif sur l'équipe nationale algérienne. Pourtant, il y a seulement quelques mois, et après sa blessure, Karim Benzema avait laissé la porte entre-ouverte lors d'une visite et une discussion avec Cavalli à Lyon. Certains organes de la presse algérienne se sont même empressés de dire que le jeune sociétaire de Lyon pensait à revêtir le maillot des Verts, vu qu'avec sa blessure ses chances d'être convoqué par Domenech se sont amenuisées, ce qui a été infirmé, hier, soir lors du dernier match contre la Lituanie où les deux joueurs ont été sélectionnés. Ce qui n'était pas le cas de Samir Nasri dont c'est la première sélection qui, lui, avait déclaré depuis longtemps que sa préférence allait vers les Bleus. Ainsi, le feuilleton virtuel de ses deux joueurs avec les Verts a pris fin avec leur participation en équipe de France où ils ont fait sensation et reçu les acclamations du public Français qui voient en eux l'avenir de la sélection. Après Zidane et Meriem, deux joueurs algériens d'origine s'apprêtent à donner du bonheur à la sélection de leur pays de naissance et d'adoption. Les Verts, eux, devront voir ailleurs, pourquoi pas réhabiliter la formation et faire plus confiance à des garçons comme Hadj Aïssa, Metref, Younès, Bouguèche et autre Maïza.