Blocage n Après presque une année d'absence de la scène, l'Amicale algérienne des entraîneurs professionnels de football (Aaepf) a du mal, ces derniers jours, à réunir ses membres pour débattre d'un certain nombre de sujets. Le point esentiel est le nouveau décret du ministère de la Jeunesse et des Sports de n'autoriser qu'un seul club par entraîneur durant deux saisons. On se rappelle qu'au mois de février dernier, la tutelle avait décidé de l'application du nouveau décret en interdisant à la Fédération algérienne de football de délivrer de nouvelles licences pour les techniciens qui quittent un club pour aller signer dans un autre au cours de la même saison, voire durant deux exercices. Mais au bout de quelques jours, plusieurs clubs ont contesté cette décision qui, dans la réalité, a été mise en application en septembre 2006, mais que la FAF n'a pas pris en compte en informant à temps les clubs. Du coup, trois entraîneurs (le Portugais Gomès du MC Oran, Slimani du WA Tlemcen et Belhout de l'USM Alger) se trouvaient interdits de banc pénalisant leurs équipes respectives. Plusieurs requêtes sont alors parvenues au MJS pour la levée de cet embargo, chose qui a été faite quelques jours après puisque la tutelle a décidé de surseoir à ce décret jusqu'à la fin de saison. Par courrier transmis à la FAF, le MJS a fait savoir que cette dernière pouvait accorder des dérogations aux clubs pour leur permettre d'engager de nouveaux techniciens, et donc de délivrer de nouvelles licences leur permettant de diriger leurs équipes à partir du banc de touche. Evidemment, le ministère a rappelé que l'application effective du nouveau décret prendra effet à partir du prochain exercice 2007/2008. Pour leur part, les entraîneurs affiliés à l'Aaepf, notamment de la Nationale Une et de la Super DII, voudraient bien débattre de ce nouveau décret venu discipliner un tant soi peu un métier de plus en plus instable et dévalorisé par les changements incessants et une instabilité chronique chez les clubs. L'entraîneur est avant tout un travailleur, estiment la plupart des techniciens, et il n'y a que la justice ou l'inspection de travail qui pourraient l'empêcher d'exercer son métier. De ce fait, le nouveau décret viole quelque part cette loi du travail, mais que le MJS a tenu à réglementer pour favoriser plus de stabilité en exigeant des licences de deux ans. Les entraîneurs sont apparemment d'accord pour le principe, mais pas pour la durée qui leur paraît trop longue. Ils estiment d'ailleurs qu'une saison est suffisante, comme en Italie par exemple, au-lieu de deux. Cela évitera à certains coachs de papillonner d'un club à un autre et de faire des affaires en soignant beaucoup plus leur compte en banque que leur palmarès. Cela imposera également aux clubs de faire des choix réfléchis avant de s'engager avec tel ou tel autre technicien pour un travail en profondeur. En fait, le club peut limoger autant de techniciens qu'il veut, ce qui n'est pas le cas pour un entraîneur qui sera pénalisé puisqu'il sera amené à attendre la levée d'une «sanction» qui ne dit pas son nom.