Structure n ? l'approche de la fin du dernier exercice 2005/2006, nos entraîneurs se sont finalement organisés au sein d'une association qui défendra désormais leurs droits et intérêts et œuvrera à valoriser le métier d'entraîneur. Dix-huit techniciens (voir la liste ci-dessous) sont membres fondateurs de l'Amicale algérienne des entraîneurs professionnels de football (Aaepf), née dans le cadre de la loi 90-31 du 04 décembre 1990 et qui sera à l'épreuve du terrain dès la nouvelle saison 2006/2007. L'Aaepf intervient dans un contexte un peu spécial où M. Guidoum, ministre de la Jeunesse et des Sports, a critiqué ouvertement les entraîneurs algériens et leur niveau jugé en baisse et pas en mesure de prendre en main les destinées de l'équipe nationale d'où le recours à la compétence étrangère. La désignation de Jean-Michel Cavalli à la tête des Verts et celle de Peter Schnittger à la DTN ne sont pas pour contredire cette tendance. De ce fait, l'Aaepf décide de prendre le taureau par les cornes et compte s'impliquer activement au développement du football national en étroite collaboration avec la FAF, le COA, la CAF, le CIO et la Fifa, de contribuer au recyclage des entraîneurs et d'apporter aide et soutien à ces derniers lorsque la chance tourne pour eux. Les entraîneurs algériens ne veulent pas rester en marge de tout ce qui touche à leur métier ni aux autres aspects liés à la préservation de l'éthique sportive et au fair-play, à la mise en place de statuts pour la profession d'entraîneur et à une représentativité au sein des institutions du football. L'Aaepf s'est dotée d'un siège au lotissement n°32, rue Fouzia-Mouilah à Rostoumia (ex-Chevalley), Clairval 16 011 à Alger et exercera ses activités sur tout le territoire national. Pour barrer la route aux opportunistes, l'Aaepf a émis des conditions strictes pour ses adhérents puisqu'il faut être titulaire d'un diplôme de troisième degré, de technicien supérieur en sport, de conseiller en sport et plus ou bien exerçant en qualité de DTN, de sélectionneur national (différentes catégories), de DTR, d'entraîneur seniors de Nationale Une, Super Division II et Interrégions durant au moins cinq ans. Reconnu pour être un métier ingrat et où la solitude est sa première campagne, l'entraîneur est, aujourd'hui, traversé par une vague d'opportunisme, d'égoïsme et de chacun pour soi et Dieu pour tous sans pareil qui risque de le fragiliser encore plus. L'Aaepf a, justement, l'intention d'y faire face et d'éviter à ce que ce nouveau- né ne s'essouffle pas dans les prochains mois au moindre coup de limogeage ou au moindre coup bas, parce qu'il en existe entre collègues. Ne nous voilons pas la face.