L?émir Nouh et quelques-uns de ses acolytes ont été les derniers exécutés en Algérie. A la tête d?un groupe terroriste qui a semé la mort à l?est d?Alger, Nouh avait, lors de son procès (et celui de ses complices), nargué le tribunal. Bien entendu, malgré toutes les preuves réunies par l?accusation, aucun accusé n?avait reconnu les charges retenues contre lui. Après le rejet de la cassation par la Cour suprême et le refus de la grâce présidentielle, les condamnés à mort ont été passés par les armes en 1994.Juste auparavant, c?étaient les auteurs (et leurs complices) de l?attentat de l?aéroport d?Alger, perpétré en août 1992. Pour rappel, cet acte terroriste était le premier à cibler des citoyens. Des images horribles ont été montrées par la télévision et la presse indépendante. Lorsque les auteurs de l?attentat ont été arrêtés et présentés devant les caméras des télévisions nationale et étrangères, les Algériens ont poussé un ouf de soulagement, car ils étaient loin de penser que le pire était à venir. Le procès des poseurs de la bombe s?est ouvert en 1993 et il avait duré plus d?une semaine. Présenté comme l?accusé principal Hocine Abderrahim, un militant du FIS dissous, avait nié toute implication dans la tuerie. Le procès retentissant a été suivi par de nombreux journalistes, venus des quatre coins du monde. A l?issue des audiences, plusieurs condamnations à mort ont été prononcées par le tribunal d?Alger. Hocine Abderrahim, Soussène, Imat, Rachid Hachichi, etc. figurent parmi les condamnés à la peine maximale prévue par la loi pour ce genre de crime. Cette fois-ci, voulant donner l?exemple, la Cour suprême a débouté les accusés qui ont introduit un pourvoi en cassation. Devant la gravité des faits, le HCE, qui assurait la fonction de la présidence de l?Etat, avait refusé d?accorder la grâce aux accusés contre lesquels la peine de mort a été prononcée. Cette fois aussi, la justice a frappé dans toute sa rigueur.