Obstacle n Le parc automobile national reste toujours vétuste, puisque 55 % des véhicules qui le composent ont plus de 20 ans d'âge et 80 % plus de 10 ans, selon des statistiques officielles. Les vieilles voitures posent un sérieux problème dans notre pays. Représentant une part importante du parc automobile national, elles sont très souvent à l'origine d'accidents parfois mortels. Les différents services de sécurité n'ont pas cessé d'ailleurs d'attirer l'attention des hautes autorités du pays sur le danger qu'elles représentent sur la sécurité des automobilistes. Cela a fini par payer, puisque le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a décidé d'interdire l'importation des véhicules de moins de 3 ans. Mais le parc automobile national reste toujours vétuste puisque 55 % des véhicules qui le composent ont plus de 20 ans d'âge et 80 % plus de 10 ans, selon des statistiques officielles. Cette situation n'est pas faite pour permettre au diagnostic automobile de se développer dans notre pays pour la simple et bonne raison que les outils de contrôle modernes sont incompatibles avec les vieilles voitures. Celles-ci ne peuvent être vérifiées, en effet, que par les mécaniciens, le plus souvent à l'œil nu. Dans ce cas, le diagnostic ne peut être fiable, encore moins complet. Faut-il dès lors bannir ce genre de véhicules ? De l'avis du premier responsable de la société Sidems «les anciennes voitures, tout comme les petits mécaniciens disparaîtront au fur et à mesure que le parc automobile national se rajeunisse». «Outre le fait qu'elles soient polluantes et posent un sérieux problème de sécurité routière, elles reviennent très chères à leurs propriétaires au fil des années. Il faut d'ailleurs signaler que le parc automobile national, qui ne compte que 3 millions de véhicules, consomme presque la même quantité de pièces de rechange annuellement que le parc automobile français qui totalise dix fois plus de véhicules, soit 30 millions», explique-t-il. De son côté, le gérant de Multidiag Expert Services pense qu'il y aura de moins en moins de vieilles voitures à l'avenir avec le rajeunissement du parc automobile national à la faveur des facilités accordées par les banques pour l'achat de véhicules neufs. «Le moteur électronique finira par s'imposer, car il est moins polluant, cela se répercutera positivement sur le créneau du diagnostic automobile», prédit-il.