La vétusté du parc automobile national a plus d'une fois été pointée du doigt, notamment par les organisations de prévention routière mais aussi par les défenseurs de l'environnement. Selon les dernières statistiques mises à jour par l'Office national des statistiques (ONS), 60% des véhicules en circulation en Algérie sont âgés de plus de 20 ans. Ce pourcentage représente 2 millions de véhicules du parc roulant en Algérie. Le genre de véhicule le plus concerné par cette vétusté sont les motos avec un taux de 80% et viennent en deuxième position les camions avec 74%. Les véhicules de tourisme, quant à eux, arrivent en 8e position avec 56% des véhicules âgés de 20 ans et plus. Cette situation est constatée en dépit de l'interdiction, par les pouvoirs publics, de l'importation des voitures de moins de trois ans d'âge. Par ailleurs, la vétusté du parc automobile national a plus d'une fois été pointée du doigt, notamment par les organisations de prévention routière mais aussi par les défenseurs de l'environnement. Pour ces derniers, ces véhicules en décrépitude sont à l'origine de l'inquiétante pollution qui règne dans les grandes villes où l'on constate depuis plusieurs décennies, des périodes de pollution aiguë qui a des effets néfastes sur la santé humaine mais aussi sur la végétation. Les émissions polluantes sont induites non seulement par les caractéristiques propres des véhicules en circulation mais aussi de par l'usage fait de ceux-ci. En effet, la transformation de la chaleur de combustion des hydrocarbures en action mécanique est à l'origine des émissions polluantes des voitures. Ces dernières ne produisent que de la vapeur d'eau et du dioxyde de carbone. En utilisation réelle du véhicule, cette combustion idéale n'est jamais réalisée et laisse place à une mauvaise combustion liée d'une part au rapport air-carburant et d'autre part, au régime de fonctionnement (accélération, ralentissement, vitesse de croisière...). Ce qui constitue la principale cause de ces émissions polluantes. Dans les grandes agglomérations, la pollution de l'atmosphère provient en majeure partie des activités liées aux transports. Quotidiennement, l'homme est agressé par les émissions de gaz dues au trafic routier. Les personnes les plus exposées sont d'abord les conducteurs, passagers de véhicules, puis les piétons circulant à proximité immédiate des chaussées. Les effets de ces polluants sur l'environnement et la santé des populations, sont bien connus dont les plus importants sont le rejet de gaz à effet de serre, participant à la formation des pluies acides, effets irritants sur les humains, ainsi que l'inhalation de composés aromatiques cancérigènes tels que le benzène. La présence de ces derniers à des teneurs équivalentes et parfois supérieures à celles rencontrées dans des villes plus motorisées, à l'instar des villes européennes, révèle l'importance des émissions polluantes issues du trafic routier en Algérie et dues au vieillissement du parc, au manque de maintenance et à l'absence de système de dépollution. Quant aux associations et offices de préventions routières, ils attribuent 4% des accidents de la circulation aux défaillances techniques des véhicules dont la plupart sont issus de cette catégorie de véhicules anciens. En effet, usés par le temps, ces véhicules exposent davantage les conducteurs à des dangers d'accidents routiers souvent mortels.