Résumé de la 29e partie n Samia est torturée par l'idée que Ouarda mette au monde un garçon : l'héritage de Slimane lui échapperait ! Ouarda est au septième mois de sa grossesse. Elle est déjà si lourde qu'elle peut à peine bouger. Elle est souvent allongée et Samia, elle, qui n'est qu'au quatrième mois, va souvent lui tenir compagnie. Ce jour-là, elles sont toutes les deux au salon, à l'étage de Ouarda. — Aujourd'hui, dit Ouarda, je me sens toute bizarre... — Tu as peut-être mal dormi, dit Samia. La jeune femme rit. — Oui, j'aime dormir sur le ventre, et Slimane me gronde tout le temps, il me surveille aussi... il a peur que j'écrase le bébé... Samia fait semblant de rire. — Voyons.... Moi je dors sur le ventre ! — Ah bon ? dit Ouarda, et tu n'as pas peur de faire du mal à ton bébé ? — Pas du tout : j'ai dormi sur le ventre à chacune de mes grossesses. Samia insiste : elle veut pousser sa belle-sœur à dormir sur le ventre dans l'espoir qu'elle étouffe son bébé ! elle n'a pas renoncé à l'idée de lui provoquer une fausse couche ! — Il faudra que tu le dises à Slimane, dit Ouarda. Samia s'écrie aussitôt, effrayée. — Eh, ne va pas le dire à ton mari. — Pourquoi donc, puisque tu l'as fait et qu'il ne t'est rien arrivé ! — Et s'il t'arrivait quelque chose ? Déjà qu'il ne me pardonne pas de t'avoir donné, par erreur, une plante qui a failli te provoquer une fausse couche... — Ce n'était pas de ta faute... — D'accord, mais je retire mon conseil ! — Bon, bon, je ne dirai rien... — Ne fais rien non plus ! Ecoute ce que te dit ton mari... Ouarda rit. — Je t'ai fait marcher ! bien sûr que je ne dormirai pas sur le ventre... Je ne veux pas prendre de risques... — Surtout si c'est un garçon ! Ouarda se met à rêver. — Oui, surtout si c'est un garçon... — Je te le souhaite, dit Samia, en pinçant les lèvres. — Slimane dit qu'un garçon ou une fille, cela importe peu, mais je suis sûre, qu'au fond de lui-même, il rêve d'avoir un garçon... Elle se redresse et regarde Samia. — Un héritier ! — In Cha'Allah, dit la jeune femme, en détournant la tête pour ne pas affronter le regard de sa belle-sœur, In Cha'Alla ! Elle entend un bruit de pas. — C'est ton mari qui arrive, dit Samia, je me sauve (A suivre...)