Résumé de la 36e partie n Samia fulmine de rage, mais elle garde, encore, l'espoir de mettre au monde,une fille et de la marier au fils de Ouarda et de Slimane. Pour fêter la naissance de son fils, Slimane a vu grand. Il a invité plus d'une centaine de parents et d'amis et il a fait venir un orchestre. Des tables ont été dressées dans le jardin où un banquet est offert aux convives. C'est encore plus luxueux que pour la naissance de la petite Lamia. Ouarda, qui s'est bien remise de l'accouchement, va et vient parmi ses invités. — Mangez, buvez, chers amis, partagez notre joie ! — Longue vie à la maman, au papa et au nouveau-né. La mère de Ouarda, Fatima, est radieuse. — N'ai-je pas prédit cette naissance ? dit-elle à sa fille. Pour la fête de Lamia, je t'avais poussé à avoir un autre bébé, et j'avais dit que ce serait un garçon ! — Oui, chère maman, tu l'as prédit. Elle se retourne vers Samia. — il lui fallait un garçon, à Slimane, un héritier ! Samia pâlit et ne répond pas. — N'est-ce pas, cela ? Un héritier ! — Oui, dit Samia, à contrecœur. Fatima, comme si elle sentait qu'elle gênait la belle-sœur de sa fille, continue. — Je l'ai dit à Ouarda, une fille ne suffit pas... C'est les autres qui vous hériteront... C'est pourquoi il fallait un garçon ! tu es d'accord avec moi, chère Samia ? — Oui, dit encore Samia. Fatima rit à gorge déployée. — Ah, ha ha, c'est les ennemis de Ouarda qui doivent être dépités ! Samia se retire. Elle rejoint Omar qui, lui aussi, s'est isolé du groupe des hommes. — La vieille sorcière me nargue ! — De qui parles-tu ? — De la mère de Ouarda, la vieille ! Et elle lui rapporte la conversation. — Elle a deviné tes sentiments, dit Omar. — Tu crois que j'ai étalé mes sentiments ? — Rappelle-toi le coup de la tisane... Sa fille a dû lui en parler... — La tisane, la tisane...Mais c'est du passé, tout cela... — Pour toi, c'est du passé... Elle se tait un moment, puis reprend. — Ah, que j'aimerais partir loin d'ici... — Pour aller où ? demande Omar, à l'hôtel ? — Pourquoi pas l'hôtel ? — Je ne suis pas suffisamment riche... il va falloir patienter encore un bout de temps... — Je patiente, je patiente, dit Samia, mais la patience a des limites, je vais devenir folle si tu ne fais pas quelque chose. — Va rejoindre les femmes, dit Omar, si on nous voit ensemble, on pourrait dire qu'on complote (à suivre...)