Résumé de la 22e partie n Slimane fait part, à Ouarda, de ses soupçons : samia a cherché à la faire avorter. Il lui recommande de se méfier d'elle. Les jours passent. Ouarda s'est entièrement remise. Samia n'arrête pas de lui tourner autour, comme pour se faire pardonner son «erreur». — C'est oublié, dit Ouarda. — J'ai l'impression que Slimane m'en veut toujours... Il semble m'éviter ! — Ne lui en veux pas, il en a tellement pris ces jours-ci. La petite Lamia arrive en courant. — Elle marche ! s'écrie Samia... — Oui, dit Ouarda. La nourrice arrive derrière la petite. — Elle m'a échappée, dit-elle, comme pour s'excuser. — Il faut faire attention, dit Samia, elle peut tomber dans les escaliers ! — Oui, dit Ouarda, il faut faire attention ! Les deux garçons de Samia arrivent, également en courant. — On a vu Lamia entrer ici ! — Oui, dit leur mère, elle est là ! Mais la fillette, en voyant les garçonnets, se cache derrière sa mère. — Qu'est-ce qui se passe ? lui dit sa mère, voyons... L'aîné des garçons, Sami, s'écrie : — C'est moi qui épouserai Lamia ! — Non, c'est moi, dit le cadet, Nacer ! Samia éclate de rire. — Ils se battent pour Lamia, tu t'imagines, à leur âge ! Ouarda sourit. — Et Lamia, rit Samia, elle se cache... elle joue aux jeunes filles intimidées. Sami pousse son frère qui manque de tomber. — Lamia est à moi ! c'est moi qui hériterai de la fortune de mon oncle ! Samia pâlit. Ouarda fronce les sourcils. Sami continue : — N'est-ce pas moi qui épouserai ma cousine ! J'aurai la maison, l'usine, les voitures... — Tais-toi, dit Samia, verte de peur. Elle se retourne vers Ouarda et dit : Je ne sais pas où ils vont chercher tout cela ! — C'est toi et papa qui me l'ont dit, dit Sami. — Non, c'est à moi que vous l'avez dit ! Samia les empoigne tous les deux par les cheveux. Les gamins hurlent. Lamia, apeurée, pleure. — Bon, dit Samia, je vais les emmener dans leur chambre ! Elle les traîne dehors. Ouarda, elle, prend sa fille dans ses bras et tente de la calmer. La nourrice la prend. — Ces petits l'effraient toujours, dit la nourrice. — Alors, il faut lui éviter tout contact avec eux ! (à suivre...)