Un autre tombeau, attribué à un autre personnage légendaire, faisant partie des mythes targuis, est le tombeau d'Akar, au pied de l'Assekrem. Avant les fouilles, entreprises en 1968, le tombeau se présentait sous la forme d'un tumulus tronconique, la partie centrale étant une sorte de puits que l'on avait comblé. Le puits a été dégagé lors des fouilles et on a eu la surprise de trouver des pierres témoins, dressées verticalement contre la paroi, comme les chhud des tombes musulmanes, mais orientées différemment. On a retrouvé aussi sur le sol un morceau de bracelet en serpentine et des tessons de poteries, objets qui ne permettent pas de dater le monument mais qui indiquent qu'il s'agit bien d'une tombe. Au milieu du puits se trouvait une dalle : on n'y a pas trouvé au-dessous, comme on s'y attendait, de squelette, mais seulement quelques fragments d'os et pas de mobilier funéraire. La tradition targuie fait de Akar, le chef des Isebaten. Il était, comme les siens, primitif et stupide, parlant une langue très fruste. Selon la légende, il a donné un jour l'ordre de rabattre tous les mouflons de l'Atakor et de les tuer. Comme le mouflon représentait la principale source alimentaire des Isbaten, ceux-ci ont refusé d'obéir et ont tué leur chef, en le lapidant à l'endroit où se trouve le tombeau qui lui est attribué.