Affaire n La direction d'Al-Ahly de Djedda n'a, apparemment, pas gobé son élimination en demi-finale face à l'Entente de Sétif, et n'a pas du tout apprécié le traitement que lui aurait réservé le représentant algérien lors de son dernier passage à Sétif. Elle n'a d'ailleurs pas tardé à le faire puisque le président de la fédération saoudienne de football, l'émir Soltan Ibn Fahd qui est en même temps le président de l'UAFA a décidé de mettre en place une commission d'enquête chargée de faire toute la lumière sur d'éventuels évènements survenus lors de la rencontre de mercredi dernier entre l'ESS et Al-Ahly. Cette commission, qui sera présidée par le Soudanais Majdi Chemssedine, membre du bureau exécutif de l'UAFA, sera mise en place demain et entamera ses investigations auprès de plusieurs parties (officiels, dirigeants saoudiens et algériens, …), à commencer par le rapport transmis par le président d'Al-Ahly, Ahmed Al-Marzouki. Celui-ci n'est autre qu'un étrange réquisitoire contre le club sétifien. Et pourtant, l'arbitre marocain Abderrahim El-Ardjoun et le commissaire au match le Tunisien Khalil Rouissi n'ont rien signalé dans ce sens. Bien au contraire, les rapports des officiels sont plutôt favorables aux Sétifiens, sauf pet-être pour l'utilisation des fumigènes par les supporters qui sont interdits par toutes les instances du football à travers le monde. Mais sans plus. Poursuivant leur campagne de dénigrement et d'attaques contre le représentant algérien, les journaux saoudiens avaient déclaré dans leur édition de samedi que le stade du 8-mai-45 a été suspendu par la commission de discipline de l'UAFA et qu'il n'abritera pas la finale-aller du 3 mai prochain entre l'ESS et Al-Fayçali de Jordanie. Une information qui s'avérera infondée puisque le premier responsable de cette commission de discipline, le Marocain Saïd Belkhayat, a pondu un communiqué officiel qui dément catégoriquement les propos rapportés par les quotidiens saoudiens, notamment le journal Al-Watan. Par ailleurs, et interrogé sur les accusations des dirigeants d'Al-Ahly de Djedda à l'encontre de la direction l'ES Sétif, selon lesquelles le club saoudien a subi un mauvais traitement durant son séjour à Sétif, le président de la LNF, Ali Malek, présent également à ce match, a réfuté ces accusations. «Il ne s'est rien passé de particulier. La délégation saoudienne était bien hébergée et n'a manqué de rien», a -t-il souligné. Il a même rajouté que les Saoudiens ont commencé leur guerre psychologique avant même qu'ils ne viennent en Algérie en faisant part de leurs appréhensions concernant la situation sécuritaire dans notre pays, à la suite des deux attentats meurtriers d'Alger du 11 avril. Enfin, la direction de l'Entente de Sétif n'a pas tardé à réagir contre cette offensive saoudienne et les graves accusations portées contre l'honorabilité du club et celle de notre pays. Dans un communiqué, signé par le président Abdelhakim Serrar et adressé à l'UAFA, la direction de l'Entente dénonce vigoureusement les attaques gratuites dont il a fait l'objet, lui et les membres de son comité directeur. Serrar reviendra sur les conditions d'accueil des Saoudiens au match aller qui n'étaient pas aussi correctes qu'on le pense et qu'au contraire, la délégation d'Al-Ahly a été reçue avec les fleurs, l'hospitalité légendaire du peuple algérien et tout le protocole qui sied à son rang. Le président de l'ESS s'interroge sur les raisons qui ont empêché les Saoudiens de filmer les vestiaires insalubres ou les chiens égorgés, comme ils se sont empressés de le raconter de façon ridicule. La direction de l'Entente ira plus loin en déposant une plaine officielle contre le club saoudien pour les préjudices moraux causés au club et au peuple Algérien.