Présentation n Le Siema est «un carrefour d'échanges et de contacts professionnels d'une grande richesse» qui vise à «répondre aux attentes des professionnels de l'agriculture, toutes filières confondues, en particulier les productions et la santé animales». La 7e édition du Salon international de l'élevage et du machinisme agricole (Siema 2007), qui se tiendra du 13 au 15 mai prochain au Palais des expositions, aux Pins- Maritimes à Alger, à l'initiative d'Expovet, s'intéressera particulièrement à la filière lait. Plusieurs communications sont prévues dans ce sens dans le cadre du Forum international vétérinaire (FIV) qui sera organisé en marge du salon. Selon son directeur et commissaire général, Amine Bensemane, le Siema, qui regroupera le Salon international des productions et de la santé animales (Sipsa 2007) et le Salon international du machinisme et de l'équipement agricole (Agrisime 2007), se présente comme étant «l'un des salons les plus prestigieux de la région Sud de la Méditerranée». «C'est un carrefour d'échanges et de contacts professionnels d'une grande richesse» qui vise à «répondre aux attentes des professionnels de l'agriculture, toutes filières confondues, en particulier les productions et la santé animales», a-t-il indiqué. Quelque 200 exposants y prendront part. La participation étrangère est significative, selon M. Bensemane pour qui les opérateurs européens sont de plus en plus intéressés par l'idée d'investir dans le secteur agricole national. Cela étant, les conférences programmées dans le cadre de ce salon porteront sur plusieurs thèmes. Outre la filière lait, l'apiculture et les petits élevages, la nutrition animale, les énergies renouvelables ainsi que les maladies contagieuses et zoonoses seront au centre des débats. Par ailleurs, et dans une brève présentation de la situation de la filière lait dans notre pays, Karim Rehal, enseignant à l'institut des sciences agro-vétérinaires de l'université Saâd-Dahleb de Blida, a indiqué qu'il «faut mettre tout un système» pour améliorer la production nationale «quantitativement d'abord puis qualitativement». Pour lui, De nombreux producteurs sont confrontés à divers problèmes. «La plupart d'entre eux sont hors-sol, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas de terres, ils sont donc obligés de faire face à des charges très importantes», dira-t-il à ce propos. Il peut générer de graves maladies Lait cru : attention danger ! l La consommation du lait cru peut être lourde de conséquences ! «Ce type de lait non pasteurisé est à même de causer de graves maladies pour ses consommateurs», a averti, hier, Mokrane Nouad, expert-consultant en développement des filières agroalimentaires et ex-cadre au ministère de l'Agriculture lors de son intervention à la conférence de presse organisée pour annoncer le Salon international de l'élevage et du machinisme agricole. Selon lui, le lait est un vecteur de maladies. «Quand une vache ou une chèvre est atteinte d'une maladie quelconque, son lait est de fait infecté de bactéries», a-t-il expliqué. «C'est pour cette raison que le ministère du Commerce a pris la décision d'interdire aux éleveurs de vendre le lait cru aux consommateurs», a-t-il poursuivi tout en faisant remarquer que cette interdiction est de mise dans un grand nombre de pays du monde. La pasteurisation du lait au niveau des unités de transformation permet de «détruire toutes les bactéries porteuses de maladies», a encore souligné M. Nouad tout en faisant part de cas de maladies enregistrés dans les régions de Ghardaïa et de Tizi Ouzou du fait de la consommation de lait non pasteurisé. «Il a été formellement établi que ces maladies ont été causées par la consommation de lait cru», a-t-il affirmé. Il semble que les nourrissons, les enfants et les personnes atteintes de maladies soient les plus exposés à ce risque. Cela dit, et contrairement aux idées reçues, le lait cru ne protège pas contre les maladies et n'assure pas un meilleur développement des dents. En tout cas, il n'existe aucune preuve dans ce sens.