Le 7e salon international de l'élevage et du machinisme agricole a ouvert ses portes dimanche aux Palais des expositions à Alger avec l'ambition de répondre aux attentes des professionnels de l'agriculture, toutes filières confondues, notamment celle du lait. Ce salon, qui se poursuivra encore aujourd'hui, englobe la 7e édition du salon international des productions et de la santé animales (Sipsa), la 4e édition du salon international du machinisme et de l'équipement agricole (Agri'Sim) et, exceptionnellement, la 2e édition du forum international vétérinaire (FIV). Il faut dire qu'aujourd'hui, le recours aux techniques modernes en matière de semailles et de labours sont incontournables si l'on souhaite améliorer les rendements agricoles. L'Agriculture algérienne a besoin plus que jamais d'être modernisée. Le machinisme agricole répond actuellement aux attentes des professionnels dans le monde entier. L'Agriculture algérienne n'est pas en reste. Son défi aujourd'hui est de se mettre au diapason des nouvelles méthodes de travail ayant démontré leur efficacité sous d'autres cieux. La maîtrise de l'utilisation des machines agricoles est à même de reconfigurer la nature même de l'agriculture algérienne en la faisant passer du type traditionnel au type moderne. C'est d'ailleurs, le souci majeur des responsables du secteur qui voient, à travers l'organisation de ce genre de salon, une opportunité et un carrefour de rencontres et d'échanges à l'égard des professionnels. L'Agriculture traditionnelle ne saurait, en effet, répondre aux attentes de l'Algérie qui ambitionne de réduire sa facture alimentaire et assurer la sécurité alimentaire. Pour ne citer que la filière lait, les experts s'accordent à dire que le manque de technicité chez les éleveurs algériens, notamment en matière de machinisme agricole et leur faiblesse à développer de grands élevages et donc leur incapacité à réduire les coûts de la production, a fait que la filière lait n'arrive toujours pas à sortir de la zone rouge. Autrement dit, il y a nécessité d'impulser une dynamique de modernisation des secteurs de l 'agriculture et de l'agro-alimentaire qui devraient constituer une priorité dans le processus de réforme actuel mené par l'Algérie. Par ailleurs, l'agriculture algérienne reste entravée par de multiples contraintes notamment les limites de la superficie agricole, les rendements insuffisants et la forte dépendance des aléas climatiques. Dès lors, une meilleure maîtrise des nouvelles technologies dans le domaine permettra à coup sûr de consolider l'agriculture. Le secteur de l'agroalimentaire local a vu son développement très étroitement lié aux performances réalisées par les importations. Le blé collecté par l'office des céréales (OAIC) plafonne aux alentours de 0,6-0,7 millions de T. Les capacités de stockage des organismes stockeurs chargés de la régulation de la filière céréales et celles des unités de trituration des blés (ERIAD) s'élèvent à 3,3 millions de T. La collecte de lait local par les offices du lait est minime. Enasucre s'est définitivement intégrée aux marchés extérieurs avec l'abandon de l'activité betteravière en Algérie. Ce sont les importations massives de sucre roux qui conditionnent le fonctionnement des usines de la filière. La même caractéristique peut être observée pour l'industrie des huiles alimentaires qui a perdu son segment agricole au cours de la première moitié des années 1970 et qui importe désormais des huiles brutes destinées au raffinage, l'activité de trituration des graines oléagineuses locales et/ou importées ayant été jugée déficitaire pour l'entreprise. Le fonctionnement de l'appareil de production des industries agroalimentaires (IAA) demeure fortement tributaire des importations (85% pour la trituration des céréales, 100% pour le raffinage des sucres et des huiles, 75% pour la fabrication des aliments du bétail, 85% pour les tabacs, 100% pour les allumettes). Les réformes économiques ont introduit des bouleversements considérables dans les structures et le fonctionnement du secteur agricole. En effet, à une politique dirigiste et interventionniste de l'Etat - qui s'étendait jusqu'aux actes de gestion quotidiens des exploitations agricoles publiques et coopératives - se sont progressivement substitués le marché, les collectifs des producteurs dans les exploitations (exploitation agricole collective : EAC), des agriculteurs organisés en coopératives autonomes, des dirigeants de banques, d'offices, de groupements d'intérêts et des chambres agricoles. Aujourd'hui, les professionnels du secteur sont conscients de l'apport de la technologie que ce soit dans le cadre de l'amélioration de la production ou encore dans le cadre des exportations, les commerce international exigeant un certain nombre de normes.