Constat n Trois principaux lieux sont influents dans la vie d'un enfant, la famille, l'école et…. la rue. Cette dernière est pour un enfant le lieu où il peut «prendre sa première cigarette, avoir une mauvaise fréquentation». Mr Atatfa sous-directeur au ministère de l'emploi, également ancien DAS de la wilaya d'Oran, estime en outre que la problématique des enfants de rue demeure un secret impénétrable pour les adultes et ce malgré toutes les actions entreprises jusque-là. Le milieu urbain, familial et scolaire sont les trois espaces dans lesquels l'enfant évolue. Si l'un de ces milieux faillit à sa tâche c'est là où l'enfant commence à se retrouver dans une situation de crise. Car en quittant l'espace familial, l'enfant se retrouve face à son sort. «Dans la rue, l'enfant va prendre sa première cigarette et avoir de mauvaises fréquentations», déclare M. Atatfa. Il apprendra aussi la débrouillardise. Les enfants de la rue sont en effet de véritables débrouillards et se mettent rapidement au travail faisant des «petits boulots» telles que la vente de cigarettes ou d'autres petites tâches … Devant cette situation, l'ancien DAS avoue que l'approche efficace qui peut être adoptée pour ce fléau n'est pas chose facile «ces enfants se cachent n'importe où» pour cela, il faut assurer un accompagnement durable et une analyse de la situation très minutieuse. Pour les causes, il s'agit souvent d' «une démission parentale ou bien de cas de mères célibataires qui ne sachant quoi faire avec leurs enfants» les livrent à une nature où le plus fort l'emporte. Ces causes relevées par l'orateur parmi plusieurs autres sont à l'origine de désastre pour plus d'une famille. En effet, à l'origine du phénomène il y a souvent une querelle, un problème ou un défaut dans le système familial de l'avis de plusieurs spécialistes rencontrés. Pour M. Atatfa, «l'errance juvénile est loin d'être une action isolée». «C'est la défaillance du système familial», explique-t-il. Pour bien décortiquer le fléau, il donne pour exemple, ce que nous avons juste après l'indépendance appelé «maison d'enfants de Chouhada» ayant été une expérience positive à son avis. Il estime ainsi que l'exemple suscité est compatible avec la situation actuelle. Nous sortons d'une crise «la décennie noire» qui est pour beaucoup dans cette situation. Le contexte peut donc selon lui, paraître similaire. C'est dans cet ordre d'idées qu'il souligne les causes relativement plausibles qui se résument aux séquelles de cette décennie noire, faiblesse des capacités intégratives et le développement de la population. Très au fait du sujet, il posera cette question liée à ce sujet épineux du point de vue social ; ces enfants sont-ils un symptôme parmi d'autres d'une situation aux causes multiples ?