Sujets n La situation sécuritaire et économique du pays, le processus de réconciliation nationale et le changement ont été les principaux thèmes abordés par les responsables des formations politiques engagées dans les élections du 17 mai prochain. A partir de Khenchela où il s'est rendu dans le cadre de la campagne électorale, le secrétaire général de l'instance exécutive du parti du Front de libération national (FLN), Abdelaziz Belkhadem, n'est pas allé par trente-six chemins pour fustiger «ceux qui jettent le doute sur la réconciliation nationale», estimant qu'ils «veulent maintenir le pays dans la spirale de la violence pour servir leurs propres intérêts». Selon lui, le cycle de tragédies «est à jamais révolu» et le pays «se prépare pour entrer dans une phase de développement durable». A Oum El-Bouaghi où il s'est déplacé également, M. Belkhadem a estimé que le retour de la stabilité du pays «est lié au retour du FLN au pouvoir». A Blida, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, s'est, quant à lui, attardé sur le problème du chômage auquel sont confrontés des dizaines de milliers de jeunes. «L'Algérie doit vaincre le chômage et la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures», a-t-il déclaré à ce propos. Sur un autre plan, il a réitéré son soutien au processus de réconciliation nationale tout en exhortant les responsables à bannir «la culture de l'oubli» et à prendre en charge les victimes du terrorisme, «y compris les familles des terroristes». Animant un meeting à Alger, le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Saïd Sadi, a appelé les électeurs à choisir leurs représentants à l'Assemblée populaire nationale (APN) sur les seules critères de «programmes et d'expériences». Dans une déclaration à l'APS, il a relevé une «amélioration de la situation» et le «souhait des citoyens de voir opérer un changement». Le même constat a été établi par la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, à Jijel. «La situation sécuritaire en Algérie s'est nettement améliorée à la suite de la promulgation de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale», a-t-elle déclaré en substance. Alors qu'à Mila, elle a appelé à faire des législatives du 17 mai prochain une «riposte ferme» du peuple algérien au terrorisme. Les leaders des partis islamistes El-Islah et le Mouvement de la société pour la paix (MSP) ont, de leur côté, axé leurs interventions sur le changement. Le président du mouvement El-Islah, Mohamed Boulahia, a ainsi mis l'accent à Djelfa sur la nécessité d'opérer «un changement fondamental par les urnes», alors que son homologue du MSP, Boudjerra Soltani, a indiqué à Ouargla que le prochain Parlement devrait être «celui du changement».