A moins d'une semaine de la fin de la campagne électorale pour les élections locales, prévues pour jeudi prochain, le SG du RND a réitéré, dans un meeting à Jijel, son appel en faveur de la décentralisation du pouvoir de décision au niveau local afin de permettre la réalisation des projets de développement. Dans ce cadre, il a cité plusieurs exemples de projets qui "n'ont pas vu le jour" ou "tardent à venir dans la wilaya de Jijel", tels que la zone industrielle de Bellara ou du port de Djendjen qui "reste sous-exploité", selon lui. Par ailleurs, il a rappelé les importantes enveloppes financières, au titre des différents plans et programmes de développement, destinées à cette wilaya et imputé les retards, lenteurs et lourdeurs bureaucratiques à l'absence de prise de décision au niveau local. Il a indiqué que cette région va abriter un méga projet industriel, et a estimé que sa réalisation demeure tributaire des autorités centrales du pays alors que, selon lui, "la décision devrait émaner localement". En outre, il a souligné que l'utilisation rationnelle et à bon escient des ressources du pays permettra de réconcilier les Algériens entre eux et avec le pays. Pour le président du MSP, M. Bouguerra Soltani, le redressement en profondeur de la situation socio-économique des Algériens nécessite une bataille culturelle pour combattre les mentalités rétrogrades et instaurer des normes universelles de gestion au service du développement et du progrès de la société. Il a ajouté que les obstacles qui freinent les initiatives d'investissement en Algérie sont dus à l'environnement qui ne répond pas aux exigences du développement et aux ambitions en matière de relance économique. Il a cité, dans ce contexte, les défaillances du système financier et le problème du foncier comme facteurs de "blocage des investissements". La secrétaire générale du PT, qui s'est rendue ce week-end dans la wilaya de Tlemcen, a rappelé que son parti propose dans son programme politique les solutions adéquates pour sortir le pays de la crise. Elle a également évoqué la situation sécuritaire dans le pays qui "s'est nettement améliorée" et l'Algérie vit une aisance financière à même de lui conférer sa pleine souveraineté notamment sur les plans économique et politique. Revenant sur le volet économique du pays, Mme Hanoune a réitéré le rejet catégorique de son parti de l'accord d'association avec l'Union européenne qui, selon elle, enfoncera davantage l'économie nationale. Un accord qui détruira, selon elle, les entreprises nationales qui n'ont pas les moyens d'affronter la concurrence farouche des entreprises des pays de l'UE. Elle a également réitéré le refus de la privatisation des entreprises et le licenciement des travailleurs. Mme Hanoune n'a pas manqué de plaider pour l'élargissement des prérogatives des élus locaux. De son côté, le SG du Mouvement En-Nahda, M. Fateh Rebaï a appelé, depuis Ghardaïa, le peuple algérien à prendre ses responsabilités pour élire des hommes intègres capables de créer un développement local et lutter contre la dilapidation des deniers publics. Il a ajouté que le changement souhaité est possible, mais reste tributaire autant de la compétence des candidats en lice que du choix judicieux des électeurs. Ajoutant que sa formation politique, "œuvre à rendre leur crédibilité aux assemblées élues". Il a plaidé pour une liberté syndicale et de presse et pour un multipartisme réel, afin de lutter contre les détournements des deniers de l'Etat. Il a aussi estimé que les pouvoirs publics chargés de la gestion des élections doivent observer une totale neutralité et faire preuve de "responsabilité". Le patron du RCD, M. Saïd Sadi a rejeté, depuis Sétif, toute politique visant à "diviser le peuple", fustigeant ce qu'il a nommé d'injustice pratiquée par le pouvoir. Il a estimé que le choix des hommes ''à forte personnalité'' et des gestionnaires dont la compétence est avérée, capables ''d'apporter des réponses aux attentes et aux préoccupations de la population'' permettra de provoquer le changement escompté et contribuera à la moralisation de la vie politique. Il a plaidé à accorder davantage de prérogatives aux assemblées locales est devenu impératif, en appelant aussi à barrer la route à la fraude et la corruption qui ont entaché les dernières élections législatives.