Une fois la confiance du peuple renouvelée, ce candidat promet de poursuivre d'autres réalisations. La réconciliation nationale, l'armée et l'identité nationale sont les principaux axes abordés par le président candidat durant ce week-end électoral. «La réconciliation nationale est le prolongement de la politique de la concorde civile initiée depuis mon accession à la magistrature suprême en 1999 afin d'éteindre la fitna, car l'Algérie est assez vaste pour tous ses enfants», a soutenu Bouteflika à Khenchela. Pour le discoureur, c'est grâce à cette concorde que l'Algérie a retrouvé sa place dans le concert des nations. Et pour ce, il a appelé les électeurs à l'aider à concrétiser cette réconciliation qui ne signifie «nullement dictature ou parti unique mais liberté d'opinion et pluralisme». Bouteflika qui a défendu tout au long de sa campagne ceux qu'ils qualifient d'«égarés», a tenu à lever les équivoques pour condamner «toutes les actions de terrorisme et de destruction qu'a vécues l'Algérie durant une décennie», déclarant qu'elles «n'avaient aucun rapport avec l'islam». Saluant les sacrifices des Algériens restés dans le pays durant les années 90, il a lancé à partir d'Oum El Bouaghi un appel au retour de tous ceux qui ont quitté le pays pour des raisons sécuritaires ou autres. Evoquant l'amélioration de la situation sécuritaire, le candidat a rendu hommage aux sacrifices du corps de l'armée nationale pour «la sauvegarde de l'Algérie républicaine et démocratique». A travers cet énième clin d'oeil, le président voulait battre en brèche la thèse faisant état de désaccords entre les deux institutions. Sur un autre chapitre, M.Abdelaziz Bouteflika, a présenté à Batna le bilan des cinq dernières années de son mandat présidentiel et appelle les citoyens à lui renouveler leur confiance pour «poursuivre» son oeuvre. «Je suis venu en simple citoyen rendre compte devant vous des réalisations accomplies depuis 1999», a-t-il dit lors d'un meeting électoral tenu au complexe sportif. Ajoutant que «durant 20 ans je n'ai jamais fait une déclaration, je n'ai pas prononcé un seul mot contre mon pays, l'Algérie». Evoquant son bilan dans le domaine social, Bouteflika a invité les citoyens de Batna à évaluer ce qui a été fait en matière d'AEP, de logements sociaux et autres raccordements en gaz naturel. «Ce qui a été réalisé en cinq ans, équivaut à 20% du bilan de 40 ans», a-t-il dit. Il a également invité son auditoire à «aller voir ce qui a été fait à Djelfa et Ain Temouchent, à titre d'exemple, où de nouvelles villes n'ayant rien à envier à celles en Europe ont été érigées, grâce à votre confiance», affirmant qu'une fois cette confiance renouvelée, il poursuivra d'autres réalisations, citant notamment, «l'aéroport d'Alger, le métro d'Alger, l'autoroute est-ouest, la solution aux problèmes de la remontée des eaux à El Oued, Ouargla et Touggourt, la modernisation du chemin de fer et tant d'autres projets». S'adressant aux citoyens, M.Bouteflika a déclaré que le 8 avril prochain sera un rendez-vous important avec l'histoire, le peuple ira voter pour recouvrer sa souveraineté pleine et entière, soulignant devant l'assistance que «le rétablissement de la sécurité permet maintenant la poursuite de la relance économique et sociale à laquelle nous nous sommes attelés grâce a vous». Il s'est engagé «à aller de l'avant dans la réalisation des infrastructures de base de l'économie nationale». Ces objectifs sont réalisables dira le candidat, compte tenu des capacités financières disponibles estimées à 34 milliards de dollars. Bouteflika a en outre traité «des efforts déployés par l'Etat durant son mandat» face aux catastrophes naturelles qui ont affecté le pays. Abordant enfin la question de l'identité nationale, il a déclaré que «le peuple algérien est arabe, musulman et amazigh». Appelant les citoyens à placer l'Algérie «au-dessus de toute considération». Les mêmes thèses ont été défendues, hier, par Bouteflika qui s'est rendu à l'ouest et au sud-ouest du pays où il a rencontré les habitants d'El Bayedh, Mascara et Saida.