Résumé de la 17e partie n Après les reptiles de la Vallée de la Soummam et du Sahara, place à la capitale qui, en matière de serpents, a aussi, des choses à nous apprendre ! En ce début de mois de novembre, il règne une chaleur anormale sur la banlieue est d'alger. Il faut dire qu'il n'a pas plu depuis plusieurs jours et qu'on redoute la sécheresse. Le quartier de Mohammadia, puisque, c'est de lui qu'il s'agit, ne manque pas, en général d'eau, et ses châteaux d'eau ont toujours fourni la quantité d'eau nécessaire. Mais on sait, par expérience, que lorsque la sécheresse est décrétée, dans une ville, elle touche toujours l'ensemble de la population, que le quartier ait de l'eau ou non. Une sorte de solidarité dans le rationnement.... Mohamed et Tarik ne sont pas du quartier, puisqu'ils habitent Bab Ezzouar, mais ils poursuivent leurs études dans un lycée de Mohammadia, et prennent des cours particuliers, chez un enseignant de la cité toute proche des 618 logements. Avant de se rendre chez l'enseignant, qui habite à l'entrée de la cité, ils vont d'abord se rafraîchir dans un fast-food, voisin du lycée. Après une journée harassante de lycée, il va falloir subir encore deux heures de cours : il y a de quoi tomber d'inanition ! — Tu as entendu le cortège des voitures de police ? demande Tarik. — Un accident, peut-être. — ça n'arrête pas depuis deux heures.... — Il y a aussi un mouvement de foule... — Une manif ? demanda Mohamed. — Je ne pense pas, dit Tarik. — Voilà, Amina, elle habite le quartier, elle va nous informer, elle. Ils appellent leur camarade de classe. — Que se passe-t-il, dans ton quartier, Amina ? La jeune fille les regarde, surprise. — Il se passe quelque chose ? — Tu n'as pas entendu les voitures de police ? Et tout à l'heure, il y avait un mouvement de foule ! — Vous m'en apprenez des choses, dit la jeune fille. — Je crois qu'il vaut mieux aller voir ce qui se passe ! Ils payent leurs consommations et, accompagnés d'Amina, ils se rendent à la cité. L'ébullition se confirme du côté de la mosquée. — Tu as vu ? dit Tarik à Amina, il y a du monde, à l'entrée de la cité... La jeune fille est aussi surprise que ses camarades. — Je ne comprends pas... — Eh, dit Tarik, ce n'est pas là qu'habite l'étudiant qui a poignardé, en début d'année, une de ses camarades ? — C'est bien là, mais il a été arrêté, et puis, c'est de l'histoire ancienne ! — Il y a des voitures de police, des ambulances aussi, dit Mohamed. Le cœur de Amina se met à battre la chamade. — C'est à côté de mon immeuble, dit-elle, il doit se passer quelque chose.... — Va te renseigner et informe-nous ! (à suivre...)