Rendez-vous n Les professionnels du secteur espèrent, à l'occasion, la promotion des produits nouvellement introduits sur le marché national du bâtiment. Six cents entreprises, dont la moitié sont étrangères, des idées autour des projets d'envergure et un pactole de 1 500 milliards de dinars sur la table… le Batimatec, qui en est à sa dixième édition, renseigne, on ne peut mieux, sur les solides assises du secteur du bâtiment dont l'expansion et sa part de plus-value dans le PIB attisent chaque jour les convoitises. Selon les organisateurs, la priorité devrait être tout naturellement donnée à «la promotion des produits nouvellement introduits sur le marché algérien du bâtiment». Des sociétés mastodontes françaises, turques, allemandes, italiennes, espagnoles, chinoises et même tunisiennes sont au rendez-vous, l'appétit insatiable de s'approprier des marchés juteux en étalant techniques et savoir-faire. Mais les nationaux refusent d'être mis dans le deuxième collège. A la Safex, entre professionnels, on espère, en effet, privilégier d'abord le label algérien. «La manifestation est une opportunité qui permet de valoriser les produits locaux», affirmait jeudi, M Hamimid, ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, en marge de l'inauguration de ce salon qui devra s'étaler jusqu'au 8 mai prochain. Les produits locaux à forte concurrence sur le marché du bâtiment et des travaux publics devront, selon bon nombre de spécialistes, être la principale attraction. Il s'agit, entre autres, des matériaux destinés au revêtement des sols, des produits rouges et les ciments, de la quincaillerie, des produits de la menuiserie, ainsi que la faïencerie et la céramique. Le ministre qui a constaté qu'on «importe des équipements et matériaux pour faire des assemblages ici» n'a pas manqué, à l'occasion, de rappeler que «les besoins de l'Algérie en ciments sont de 17 millions de tonnes dont 15 millions produits localement». Dans ce cadre précis, M Hamimid, pour qui les besoins du secteur du bâtiment (habitat et autres secteurs) sont considérables, précisera que ce secteur sera renforcé prochainement par «la mise en service d'une usine de ciment blanc d'une capacité de 650 000 tonnes». Présent au Salon, un représentant de l'entreprise Granitex a saisi l'occasion pour exhorter les pouvoirs publics à procéder à la révision des cahiers des charges concentrant la qualité du ciment utilisé dans les grands ouvrages d'art et ce dans l'optique «d'éviter les erreurs et les manquements mis à nu par le tremblement de terre du 21 mai 2003». Preuve de cette priorité donnée au produit national, il y a lieu de noter que plus de 20 000 mètres carrés de surface d'exposition ont été attribués aux nationaux. Se côtoient ainsi, avec bagages et arguments, des entreprises des secteurs public et privé, Bureaux d'études et promoteurs immobiliers ainsi que des universités algériennes (Alger, Tizi Ouzou, Blida et Biskra), l'Ecole polytechnique d'architecture et de l'urbanisme (Epau) et l'Ecole nationale des travaux publics (Entp). A signaler que parallèlement à ce salon, se tient le 4e Salon de la pierre et du marbre ainsi que le 1er Carrefour de l'énergie, du confort et de la sécurité.