Initiative n Un vaste programme de restauration des vieux hammams de Constantine est à l'étude. La restauration des vieux hammams de Constantine fait partie d'un vaste programme entrepris et financé par la commission européenne qui réunit six cas d'études pluridisciplinaires dans certaines grandes villes des pays riverains de la Méditerranée orientale et australe célèbres de ce patrimoine séculaire, a indiqué le Dr Samira Debache Benzagouta, directrice du laboratoire Villes et patrimoine de l'université Mentouri. Que cela soit à Constantine, Vienne (Autriche), Ankara (Turquie), Damas (Syrie), Ghaza (Palestine), Le Caire (Egypte), Fez (Maroc) ou encore à Liverpool (Angleterre), les préoccupations des experts se rejoignent et convergent toutes vers un «but commun et impérieux» qui est de réhabiliter ces lieux à la fois de plaisance, d'hygiène, de rencontres, de repos et de bien-être spirituel et moral. C'est de là qu'émane, selon la même universitaire, la décision de l'Union européenne d'élaborer et de financer ce projet baptisé tout simplement «H.A.M.M.A.M» dont chaque lettre n'est, en fait, que l'initiale anglaise d'un concept relatif à cette opération de sauvegarde de ce «patrimoine universel menacé par l'usure du temps, la main dévastatrice et la négligence de l'homme». Le projet «Hammam Aspect and Multidisciplinary Methods of Analysis for the Mediterranean sregion»,(«Les aspects et les méthodes d'analyses pluridisciplinaires sur les hammams de la rive sud de la Méditerranée»), fait partie d'un programme s'échelonnant sur une période de 36 mois que le laboratoire Villes et patrimoine de l'université Mentouri de Constantine entreprend avec la Commission européenne. Compte tenu du nombre important de hammams toujours en fonction dans la ville du Vieux Rocher, les chercheurs se sont limités à l'étude de quatre d'entre eux, les plus connus : hammam Souk El-Ghezzal, celui de Bougheffa, hammam Bellebdjaoui et enfin hammam Degoudj. Le but étant la recherche des renseignements concernant l'historique de ce patrimoine et son recensement afin d'en dégager la spécificité et l'évolution architecturale de ses structures et d'en établir une typologie de base qui permettra de les restaurer et de les réhabiliter. Ainsi, l'objectif final étant, selon la même responsable, «la conservation dans la durée des hammams turcs et la définition de la meilleure manière de leur redonner leur place d'antan et leur importance dans la société». ? signaler que les experts internationaux qui travaillent sur ce programme ont entamé leurs travaux par la tenue de leur premier meeting au Caire en février 2006, puis à Ankara en juillet de la même année, ensuite à Fez en novembre et enfin à Damas en février 2007. Une rencontre similaire succédera, en novembre prochain, à celle de Constantine, deux autres auront lieu en Autriche et en Angleterre, pour ensuite clôturer cette série de Workshops en Syrie en 2008, a-t-on encore précisé auprès du comité d'organisation de cette importante manifestation scientifique.