On classe à part, dans le piémont aurésien, les oasis, îlot de végétation d'à-peine quelques kilomètres, enclavées dans le désert, et qui doivent leur existence au contrôle des sources et des oueds. Ces oasis tranchent, par leur verdure, mais aussi par leur fraîcheur, sur les sables du désert tout proche. Cependant, quand on parle des Aurès, on pense moins aux oasis qu'à la montagne. Les Aurès, en effet, sont célèbres pour leurs forêts, aujourd'hui fortement endommagées par les bombardements de la guerre de libération et la transhumance, mais qui, jusqu'au XIXe siècle, occupaient la moitié du massif. D'ailleurs, témoins de ces temps, il y a les contes et les légendes qui évoquent des forêts impénétrables, peuplées de fauves et d'ogres et où les hommes redoutaient à pénétrer. La plus célèbre de ces forêts est celle du cèdre, cedrus atlantica, qui occupe le nord-est du massif et le flanc nord du Djebel Mehmel, les plus beaux arbres se trouvant sur le mont Chélia mais aussi les djebels Aïdel et Chenntgouma. Certains spécimens peuvent atteindre jusqu'à 2 mètres de diamètre et sont plusieurs fois centenaires.