Résumé de la 4e partie n Les enfants de Omar se bagarrent avec Mohamed, le fils du jardinier, qui jouait avec Djamel. Oui, répète Samia, j'ai tout vu ! C'est lui le coupable. Elle se retourne vers Ouarda. — On aura tout vu ! Les serviteurs battent leurs maîtres maintenant... Ils les font saigner ! — Ce n'est pas vrai ! crie Djamel, c'est eux qui ont commencé ! Il montre ses deux cousins du doigt. — On jouait tranquillement quand ils sont venus nous importuner... — On voulait jouer avec toi ! dit Sami. — Et moi je ne voulais pas, je jouais déjà avec Mohamed. — Ce n'est pas une raison, dit Samia, pour qu'il se jette sur eux comme un sauvage ! Cela, je l'ai bien vu, de la fenêtre, il s'est jeté sur mes fils... — C'est faux, hurle Djamel... — Tu veux défendre le jardinier, dit Samia, hargneuse... Et tu ne vas pas dire que ce n'est pas lui qui t'a envoyé le coup de poing à la figure ! Je l'ai vu ! — C'est faux ! C'est faux ! trépigne Djamel au comble de l'indignation. Sa mère qui n'a rien dit jusqu'à présent, le prend dans ses bras. — Calme-toi, mon petit ! — Mais maman, pourquoi ment-elle ? Samia feint d'être indignée. — Ah, mon Dieu, il m'accuse d'être une menteuse... Tout cela pour protéger le fils d'un jardinier... Un jardinier sans valeur ! Aïssa, le jardinier, prend la mouche. — Madame... Un jardinier a sa dignité ! Elle le toise, des pieds à la tête. — Peuh... Toi, tu as de la valeur ? tu n'es qu'un vulgaire serviteur... Et ton fils ne vaut guère mieux que toi ! Le pauvre Aïssa croit étouffer. Il se retourne, tout rouge, vers Ouarda, les veines du cou gonflées, prêtes à éclater. — Lalla, tu entends... Ouarda tente de le calmer. — Ne t'offusque pas, Aïssa.... — Lalla, c'est plus que je ne peux supporter.... Sa femme Assia le tire par la main. — Viens, quand sidi Slimane sera de retour, tu lui parleras... Elle l'entraîne vers leur maison. Mohamed, lui, est là, debout, ne sachant que faire. Ouarda le regarde, apitoyée. — Mon pauvre garçon, tu es bien amoché... Rentre chez toi te soigner ! — Il n'a que ce qu'il mérite, dit Samia, un vulgaire fils de jardinier qui se bat avec ses petits maîtres ! Ouardia se retourne vers elle, en colère : — Je t'interdis de parler de la sorte de notre jardinier et de sa famille ! tu n'as aucun ordre à donner ici ! (à suivre...)