Résumé de la 5e partie n Samia cherche à humilier Mohamed, fils du jardinier, que ses enfants ont provoqué... Ouarda la remet à sa place. Elle est retournée chez elle, avec son mari et ses fils. — Tu nous as mis dans de beaux draps, dit Omar à sa femme. — Je n'ai dit que ce que je pensais de ce maudit jardinier et de son fils ! — Ouarda n'a pas apprécié... Et puis, tu as insulté Aïssa, il va le dire à Slimane... — Et alors ? ce n'est qu'un serviteur... Omar s'en prend aussi à ses fils. — Et vous, qu'est-ce qui vous a pris de vous battre avec ce garçon ? — Il a refusé de nous céder la place ! — Ce n'est pas plutôt votre cousin qui a refusé de jouer avec vous ? Les deux garçons baissent la tête. Samia prend leur défense. — Djamel est obnubilé par ce garçon. Il a beaucoup d'ascendant sur lui... Les garçons ont raison de vouloir l'écarter ! La petite Soraya, qui jusqu'à présent n'a rien dit, écoutant ses parents bouillonner, intervient. — Pourquoi accablez-vous Mohamed, c'est un gentil garçon ! Sa mère la foudroie du regard. — Toi, ne dis rien ! — C'est un garçon gentil et serviable, continue Soraya — Je t'interdis de l'approcher, crie sa mère, ce n'est qu'un fils de jardinier, un va-nu-pieds, un misérable ! — Tais-toi, dit Omar, on va t'entendre — Qu'on m'entende, j'en ai assez de ce jardinier et de sa famille, je ne veux plus vivre avec eux ! Omar la saisit par le bras. — Tais-toi... Tu vas loin... tu ignores que tu n'es pas la maîtresse de cette maison ? D'ailleurs, Ouarda te l'a fait sentir en t'interdisant de dire du mal de son jardinier... — Celle-là aussi, je la déteste, dit Samia. Elle se retourne vers ses deux fils et sa fille. — Et vous aussi, je vous déteste ! Elle tombe sur une chaise, en larmes. — Ah, mon Dieu, qu'il est dur de ne pas avoir sa propre maison, de vivre aux crochets des autres... D'être obligé de faire des courbettes pour se faire accepter ! — Personne ne te demande de faire des courbettes, dit Omar, on te demande seulement d'être plus réservée... — Un jardinier vaut mieux que moi ! sanglote Samia. — Tu ne sais pas ce que tu dis... — Je veux mourir, mourir... Omar ne sait quoi faire. Ses fils s'éclipsent. Seule Soraya reste. Elle prend sa mère par la main. — Calme-toi, maman... — Et toi, toi, dit Samia, pourquoi tu ne te rapproches pas de ton cousin ? (à suivre...)