Résumé de la 3e partie n Samia s'emporte de voir que Djamel, le fils de son beau-frère, s'entend bien avec le fils du jardinier mais pas avec ses propres enfants. Elle a poussé ses garçons – Sami et Nacer – à aller les retrouver et à prendre la place de Mohamed. — Je veux vous voir jouer avec lui ! a-t-elle menacé de la fenêtre. Omar, qui craint un incident, n'a pas apprécié, mais il n'a pas pu s'opposer à sa femme. Sami et Nacer s'approchent des joueurs. — Salut Djamel, dit Nacer, je peux faire une partie avec toi ? — Tu vois bien que je joue avec Mohamed ! — Tu as assez joué avec lui, c'est mon tour ! — Et puis ce sera mon tour ! Djamel s'arrête et regarde ses cousins avec une certaine hostilité. — Vous n'avez pas compris ? Je joue avec Mohamed. — Tu préfères le fils du jardinier ? dit Nacer. — Nous, nous sommes tes cousins, dit Sami. — Allez vous-en, dit Djamel. C'est Mohamed qui tient le ballon. Sami, d'un coup brusque le lui fait tomber des mains. Mais Mohamed, très preste, le reprend. — Vaurien ! s'écrie Sami. Et il envoie au jeune garçon un coup de pied qui le désarçonne. Son frère se précipite à son tour et veut le frapper. Mohamed le saisit par le pied et le fait tomber. Il se redresse, prêt à affronter ses deux adversaires. Ceux-ci, furieux, se jettent contre lui, poings en avant. Mohamed se défend et encaisse. Djamel crie. — Arrêtez, il ne vous a rien fait ! Il veut défendre son ami mais ses cousins le frappent. Il saigne du nez. — Djamel ! crie Mohamed, effrayé à la vue du sang. Les cris attirent Ouarda et Samia à la fenêtre. Celle-ci en voyant son fils saigner hurle. — Mohamed ! Le jardinier, Aïssa, et sa femme, Assia, sortent. Comme ils sont les plus proches, ils se jettent sur les belligérants pour les séparer. — Mohamed, crie Aïssa, sévèrement. Sami et Nacer ne veulent pas lâcher le jeune garçon qu'ils tirent par les cheveux. Omar arrive et réussit à séparer ses deux fils. — Vous êtes fous ! Ouarda arrive et se précipite vers Djamel, le visage barbouillé de sang. — Mon petit ! — Ce n'est rien, maman... — Mais tu saignes... — Je ne saigne plus... Mohamed a reçu plus de coups que moi ! Le jeune garçon a, en effet, la lèvre tuméfiée et un œil au beurre noir. Samia arrive et crie. — J'ai tout vu de la fenêtre. (Elle montre Mohamed du doigt). C'est lui qui a commencé ! (à suivre...)