Campagne n De nombreux repentis de l'ouest du pays ont assisté au meeting animé jeudi à Oran par Abdelaziz Belkhadem. Venus apporter leur soutien à l'homme fort du FLN, ils ont attentivement écouté son allocution axée essentiellement sur le thème de la réconciliation nationale. Les dispositions de la charte adoptée par référendum en septembre 2005 «doivent être appliquées dans leur intégralité», a affirmé Belkhadem sous les applaudissements de la foule entassée dans les gradins du Palais des sports de la capitale de l'ouest. Car, ajoute-t-il, «la réconciliation nationale a été voulue par le peuple et a permis d'éloigner la peur». L'orateur discourra longtemps sur les effets positifs induits par le projet initié par Abdelaziz Bouteflika. C'est ainsi qu'il a rappelé les grands projets de développement engagés grâce au rétablissement de la paix après une décennie de terreur et de sang au cours de laquelle le pays «n'arrivait pas à rembourser sa dette arrivée à échéance et ses réserves de change ne suffisaient pas à couvrir une seule semaine d'importations».«Aujourd'hui, se félicite-t-il, nous n'avons pas seulement réussi à rembourser l'intégralité de notre dette, mais nous avons également suffisamment de réserves pour couvrir plusieurs années d'importations.» Et de promettre que le FLN, si ses candidats venaient à être élus, «fera tout pour que cette aisance s'inscrive dans la durée». Belkhadem ne nie pas que cette «aisance financière» est due aux «largesses de la providence» mais soutient qu'elle est également le fruit des «efforts des hommes» et surtout de «la paix retrouvée». La paix et la réconciliation ont également constitué l'essentiel des interventions du secrétaire général à Tlemcen et Aïn Temouchent où il s'était rendu dans la matinée pour soutenir les listes du parti, conduites respectivement par Tayeb Louh et Djamel Ould-Abbas. Interrogé en début de soirée à l'aéroport d'Es Senia sur la présence des repentis au meeting et surtout sur cet attachement indéfectible à la réconciliation 8 mois après l'expiration du délai imparti par les termes mêmes de la charte aux terroristes pour se rendre, celui qui a porté à bras le corps le projet présidentiel s'est voulu catégorique. «La réconciliation nationale n'a pas de limites. Elle incarne l'honnêteté. La réconciliation est une vertu et ne peut, donc, pas avoir de limites.» Sur un autre registre et comme pour mieux démontrer que «le FLN a toujours été la colonne vertébrale du pays», Abdelaziz Belkhadem n'a pas hésité à rappeler, devant les membres de la mouhafadha de Tlemcen, l'épisode des développements qui ont suivi l'interruption du processus électoral en janvier 92. «Vous vous rappelez tous des conséquences qui ont découlé de l'exclusion du FLN de la gestion des affaires du pays», a--il indiqué. Enfin, le patron du FLN a affirmé ne pas avoir de doute que son parti surclassera toutes les autres formations politiques, jeudi prochain. La gaffe de Ould Abbas l Faisant fi des directives de la direction nationale du parti enjoignant aux ministres-candidats de suspendre leurs activités gouvernementales durant la campagne électorale, Djamel Ould Abbas, tête de liste à Aïn Témouchent, a saisi l'occasion de la venue du secrétaire général pour annoncer l'octroi de trois bus à des associations d'handicapés et ce, en plein meeting. Belkhadem a piqué une vive colère et le réfractaire a été aussitôt interrompu par les organisateurs.