Facteurs n La sédentarité et les mauvaises habitudes alimentaires se répercutent, négativement, sur la santé du cerveau, dont les accidents causent des centaines de décès par an. La maladie cardiovasculaire la plus présente en Algérie est, souligne le professeur Masmoudi, l'hypertension artérielle. «Lorsque la personne est atteinte du diabète ou d'hypertension artérielle, elle est exposée à toutes les formes des accidents vasculaires-cérébraux qui causent, dans la majeure partie des cas, la paralysie ou le décès. Ces accidents ont, donc, des séquelles extrêmement lourdes à supporter aussi bien pour le patient que pour sa famille ou son entourage», explique-t-il. Concernant le nombre des accidents vasculaires-cérébraux enregistrés en Algérie, notre interlocuteur estime que la moyenne annuelle est de 200 cas par 100 000 habitants. Tout en déplorant l'absence des études et des enquêtes spécialisées concernant les troubles neurologiques, le Pr Masmoudi affirme que «sur le nombre global de la population, il y a environ 70 000 cas d'accidents vasculaires-cérébraux par an, ce qui interpelle les pouvoirs publics, à leur tête le ministère de la santé et de la réforme hospitalière, à prendre les mesures nécessaires, à même de faire face à cette situation qui risque de s'aggraver avec le vieillissement accéléré de la population». Abordant les principales causes des accidents vasculaires-cérébraux, le chef de service de neurologie à l'hôpital Maillot indique que la sédentarité et les mauvaises habitudes alimentaires ainsi que les multiples pressions que subissent les citoyens au quotidien (travail, transport, précarité de l'emploi, inexistence de perspectives pour une grande partie des citoyens…) constituent les principaux facteurs de l'apparition de ces «accidents dévastateurs». D'ailleurs, les espaces urbains sont les plus exposés à ces accidents, car les citoyens se sont habitués à consommer trop de sucre, de grandes quantités de graisse animale, ce qui favorise l'apparition des maladies cardiovasculaires qui sont à l'origine d'un nombre important «d'accidents vasculaires cérébraux ; soit des infarctus, soit des hémorragies et ce à travers l'hypertension artérielle et le diabète». La prévention reste donc la meilleure prise en charge de cette maladie, car, explique-t-il encore, une fois que «la personne a un infarctus au niveau du cerveau, le cerveau ne se renouvelle pas. Lorsqu'une partie du cerveau est détruite par une hémorragie, elle est définitivement perdue car le sang n'arrive pas au niveau du cerveau». Notre interlocuteur appelle à l'implication des médecins généralistes au niveau des polycliniques de proximité dans la sensibilisation des citoyens quant aux conséquences mortelles de la sédentarité et des mauvaises habitudes alimentaires. Et aux citoyens de suivre scrupuleusement les conseils du médecin généraliste concernant les médicaments prescrits contre le diabète et l'hypertension artérielle.