Difficultés n Dans un pays aussi vaste que le nôtre où l'acheminement du courrier postal pose, au jour d'aujourd'hui, problème, il n'était pas du tout évident de faire de la formation à distance grâce au seul moyen de la correspondance postale. L' histoire de l'enseignement et de la formation à distance dans notre pays remonte aux années 1970, quand les cours par correspondance ont été lancés au profit de ceux et celles qui n'avaient pas la chance de fréquenter l'école «normale» ou d'aller jusqu'au bout de leur scolarité pour une raison ou une autre. Cette initiative, qui s'inscrivait, dans le cadre de la lutte contre l'analphabétisme qui touchait, à l'époque, des pans entiers de la société, était, néanmoins, loin d'être la meilleure des solutions, quand bien même elle était louable. Et pour cause : elle était confrontée à de sérieuses contraintes d'ordre matériel. Dans un pays aussi vaste que le nôtre où l'acheminement du courrier postal pose, au jour d'aujourd'hui, problème en dépit de tous les investissements consentis dans ce sens, il n'était pas du tout évident de faire de la formation à distance grâce au seul et unique moyen de la correspondance postale. Des cours qui mettent des mois pour parvenir à leurs destinataires, aux envois qui se volatilisent dans la nature en passant par les convocations qui ne sont jamais acheminées aux candidats qui ratent ainsi souvent leurs examens, cet enseignement était loin d'être un modèle. N'empêche, il a rencontré un engouement certain auprès des femmes au foyer, des travailleurs, des retraités et des handicapés dont beaucoup ont réussi à décrocher leur bac. Il faut dire que ces catégories sociales ne pouvaient suivre un enseignement «normal» en raison de leurs obligations, de leur âge ou de leur handicap. La formation à distance était une véritable bouée de sauvetage pour elles. Elle l'est aujourd'hui davantage, surtout qu'elle est de loin moins contraignante que par le passé. En effet, l'avènement des nouvelles technologies de l'information et de la communication a donné un nouveau souffle à ce genre d'enseignement dans notre pays comme partout dans le monde. Cela s'est traduit notamment par l'augmentation sensible du nombre d'élèves et d'apprenants, ainsi que la diversification des formations. De même, des privés ont investi ce créneau qui semble plus que jamais porteur. C'est qu'aujourd'hui, à l'ère du téléphone mobile et d'Internet, l'enseignement à distance n'a rien à envier à l'enseignement «normal». Mieux encore, il présente plus d'avantages. L'expérience du Centre national de l'enseignement professionnel à distance (Cnepd) est là pour le confirmer.