Les habitants de la daïra de Makouda continuent de subir les retards dans l'acheminement du courrier. L'absence de facteurs au niveau de quelques bureaux de poste est la cause principale de ces désagréments. De ce fait, les citoyens, dans plusieurs localités de la daïra, se déplacent jusqu'à la poste pour récupérer leur courrier. Au niveau de certains bureaux, des agents passent parfois des courriers personnels aux proches des destinataires afin de transmettre les correspondances, fait-on remarquer. Cependant, cette pratique n'est pas une bonne solution, vu le risque de perte du courrier. Des citoyens de la région de Tala Bouzrou indiquent que le bureau de poste continue à fonctionner avec des moyens dérisoires (sans matériel informatique, absence de facteurs, inexistence de boites aux lettres….). On souligne aussi qu'au niveau de l'agence postale du chef-lieu communal, le nombre des boites aux lettres reste insignifiant. Les citoyens ne comprennent pas que les responsables d'Algérie-Poste parlent de modernisation du réseau de distribution du courrier, alors qu'ils sont incapables d'affecter des facteurs au niveau de certains bureaux. L'on estime que si Algérie-Poste a réussi à améliorer son service dans les villes, il reste beaucoup à faire dans ce sens dans les milieux ruraux, où la mauvaise qualité du service continue à poser des soucis à la population. Il faut signaler que ce n'est pas seulement les habitants qui en souffrent. Les agents postaux ont également trouvé d'énormes difficultés pour distribuer les fameuses lettres envoyées par l'administration aux centaines d'abstentionnistes lors du dernier scrutin. On nous a fait savoir qu'on suppliait les personnes concernées pour venir à la poste récupérer leurs lettres. Devant cet état de fait, l'on a chargé des personnes qui ont fait du porte à porte pour livrer ce « fameux document ». La population, qui reste mécontente des défaillances des services des bureaux de poste dans cette région, s'interroge sur les perspectives inscrites dans ce secteur névralgique. « Pour le moment, on a besoin d'un facteur. Le vote est le dernier de nos soucis », lance un groupe de jeunes. Les retards dans le développement dans de nombreuses communes rurales touchent parfois des secteurs aussi élémentaires que la distribution du courrier.