Résumé de la 14e partie n Avec l'aide de Djamel, dont il est de plus en plus proche, Mohamed réussit à passer le cap de tous ses examens. Les années passent. Les enfants ont grandi et l'amitié de Djamel et Mohamed ne fait que se fortifier au fil du temps. Aucune manœuvre de Samia n'est arrivée à faire oublier à Ouarda et Slimane que Mohamed a sauvé leur petite fille d'une défiguration certaine. Ce jour -là, Samia était occupée à préparer le repas de midi quand elle voit pointer chez elle, entrée par la porte restée ouverte, la qabla, celle qui un jour avait substitué Mohamed et Lamia. — Bonjour Lalla. Samia contient difficilement sa mauvaise humeur. Elle n'éprouvait aucun plaisir à revoir ce témoin gênant. — Bonjour, en voilà une surprise. Cela fait longtemps que l'on ne t'a vue par ici. La qabla soupire : — Oh Lalla, si tu savais, je me débats dans des problèmes sans fin et si je suis là aujourd'hui c'est que vous êtes la seule à pouvoir m'aider. Samia fronce les sourcils. Elle voyait venir les ennuis — Qu'est-ce qui se passe ? Et comment penses-tu que je peux t'aider ? — Mon mari est endetté jusqu'au cou. Ses créanciers le menacent de le traîner devant les tribunaux. Vous êtes mon seul recours lalla, j'ai besoin d'argent, beaucoup d'argent, larmoie la qabla. Samia manque s'étrangler : — Beaucoup d'argent ? Mais ne te gêne pas. Tu sembles oublier quand même que ce n'est pas moi la milliardaire ici, c'est mon beau-frère. — Et comment pourrais-je oublier ? Le ton est tellement chargé d'allusions que Samia se retourne pour faire face à son interlocutrice : — Serais-tu entrain de me menacer ? — Loin de moi cette idée lalla, je me suis simplement dit que tu ne pourrais pas me laisser dans le pétrin, moi qui ai volé à ton secours dès que tu me l'as demandé. Après tout, je sais que tu as beaucoup de bijoux. Il n'y a de plus doutes, cette femme est en train de me faire chanter, se dit Samia qui sentait la colère lui brouiller la vue. Mais elle devait absolument rester calme. — De combien ton mari a besoin ? finit-elle par demander — De 500 000 DA. Samia se sentit défaillir. Cela faisait beaucoup trop d'argent pour elle. — Laisse-moi un peu de temps, je trouverais bien un moyen — Voilà qui est bien parlé, répond la qabla visiblement satisfaite, mais pas trop longtemps, je n'ai pas envie de voir mon mari en prison. — Non, quelques jours seulement. Samia avait besoin de temps pour réfléchir. (à suivre...)