Des centaines de journalistes vénézuéliens, rejoints par des étudiants en communication, ont soulevé hier, lundi, une banderole d'un kilomètre de long pour réclamer la liberté d'expression après la décision de fermer une chaîne de télévision privée, ont rapporté des agences de presse. La banderole portant l'inscription «SOS Liberté d'expression» en dix langues différentes a été déployée par le cortège de journalistes qui s'est rendu devant le siège de l'Organisation des Etats américains (OEA) et l'Union européenne (UE). Le président vénézuélien Hugo Chavez a récemment annoncé son intention de ne pas renouveler la licence de la chaîne de télévision privée Radio Caracas Television (Rctv) qui expire le 27 mai, lui reprochant d'avoir soutenu le coup d'Etat qui l'avait délogé du pouvoir pendant deux jours il y a cinq ans. Près de 70% des Vénézuéliens désapprouvent la disparition forcée de Rctv, seule station couvrant l'ensemble du pays avec la chaîne d'Etat Venezolana de Television (VTV), selon un sondage de l'institut d'opinion Datanalisis. Le paysage audiovisuel national ne comporterait plus, avec la disparition de Rctv, qu'un seul canal proche de l'opposition, Globovision, capté seulement dans la capitale.