Résumé de la 16e partie nContrairement aux prévisions de Samia, Omar est entré dans une colère noire quand elle lui a avoué ce qu'elle avait fait avec la qabla. Omar ne se rend pas compte qu'il a crié trop fort jusqu'à ce qu'il voie accourir les garçons : — Qu'est-ce qui se passe maman, papa ? Les garçons sont inquiets, car c'est la première fois qu'ils voient leur père dans une si terrible colère. — Rien, rien retournez au jardin. Après une hésitation, ils ressortent. — Tu as vu la tête que fait maman ? dit Nacer. — Oui, répond Sami, mais je crois savoir pourquoi. — Ah oui ! et pourquoi petit malin ? — J'ai entendu papa parler de son neveu et dire qu'il vivait chez le jardinier. — Quoi ? Qu'est-ce que tu dis ? mais le seul neveu qu'il a, il me semble que c'est Djamel et, lui, habite avec son père. — Je te répète ce que j'ai entendu. — Et comment ça se fait que tu sois le seul à avoir entendu ce qu'a dit papa ? Moi je ne comprenais rien à ce qu'il criait. — Je ne sais pas, je suis peut-être plus intelligent, c'est tout. — Oui, bien sur ! Pendant ce temps, un drame se tramait à l'intérieur de la maison : — Comment pensais-tu que j'allais t'aider ? dit Omar à sa femme. — Je ne sais pas, je ne savais pas quoi faire. J'étais désespérée. — Et tu croyais vraiment que j'allais continuer à mentir à mon frère, le laisser priver de son fils qui ne vit qu'à quelques mètres de lui ? Samia est atterrée. — Qu'est-ce que tu veux dire ? — Que je vais tout raconter à Slimane. — Tu ne peux pas faire ça, il va nous chasser de la maison. — Peu importe, je ne peux pas lui cacher un fait aussi grave. — Réfléchis, je t'en supplie, qu'est-ce que nous allons devenir ? — Il est amusant que tu continues à parler de «nous», comme si tu pensais que j'allais vivre encore avec toi, après ce que tu as fait. Samia n'en croit pas ses oreilles. — Tu, tu veux te séparer de moi ? — Et qu'est-ce que tu croyais ? j'ai laissé passer beaucoup de choses, mais là, tu as dépassé toutes les limites. Je ne peux plus te faire confiance. Et tu me fais même peur maintenant. Je n'aurais jamais cru que tu irais aussi loin. Samia est effondrée. Elle voit toute sa vie s'écrouler autour d'elle. Cette vie qu'elle s'est donné tant de peine à construire, à préserver, lui échapper maintenant sans qu'elle puisse faire, quoi que ce soit, pour l'empêcher. Et Omar, Omar, qu'elle a tant aimé et sans lequel sa vie n'aura aucun sens, comment peut-il la jeter comme ça comme une vieille serviette encombrante ? Comme à travers un brouillard, elle entend sa voix dure et implacable comme elle ne l'avait jamais entendue. — Je vais chez mon frère et je n'aimerais pas te retrouver quand je reviendrai.