Résumé de la 19e partie n Ouarda est gardée à l'hôpital pour un complément d'examens. Omar soupçonne sa femme d'être pour quelque chose dans le malaise de sa belle-sœur. Samia pâlit. Omar, qui a remarqué sa gêne, reprend. — Avec les examens, on saura la cause du malaise ! — Mon Dieu ! s'exclame la jeune femme. Elle se jette sur un fauteuil en se tenant la tête entre les mains, gémit. — Je suis perdue ! Omar se dresse sur ses jambes, comme mû par un ressort. — Quoi ! C'est toi ! — Oui, dit-elle. — La tisane ! s'écrie Omar. — Oui, la tisane, j'y ai mis un abortif... Omar lève les bras au ciel : — Dieu Tout Puissant ! On le décèlera certainement dans les urines de Ouarda... et on pensera immédiatement à la tisane... Un bruit de pas et de rires se fait entendre. Ce sont les enfants qui rentrent de la crèche. Ils se précipitent vers leurs parents. — Papa, maman, j'ai eu un bon point, dit Sami, l'aîné. — Moi, je n'ai rien eu, dit le cadet, Nacer, mais la prochaine fois, j'aurai, moi aussi, un bon point ! Samia les repousse. — Laissez-moi tranquille, les enfants, je ne suis pas d'humeur à vous écouter. Les petits ne comprennent pas que leur mère se désintéresse d'eux. Omar les prend par la main et les pousse dehors. — Allez jouer dans le jardin ! Il revient vers sa femme. Il est en colère. — Alors, c'est toi... Ta haine t'a aveuglée ! On va découvrir la cause du malaise et Slimane pensera immédiatement à toi, puisqu'il t'a vu donner la tisane à sa femme ! D'ailleurs, il m'a déjà parlé de la tisane ! Samia lève vers lui un visage terrorisé. — Que va-t-il se passer ? — Tu seras accusée... Tu seras peut-être arrêtée ! en tout cas, Slimanenous mettra certainement à la porte ! — Mon Dieu ! Elle se met à pleurer, ce qui a pour effet d'irriter encore plus Omar. — C'est ça, pleure... — Je pourrai toujours dire que je me suis trompée de plante... La qabla s'est trompée... — Quelle qabla ? ah, je vois, tu fricotes avec cette sorcière ? — Non, non, je l'ai rencontrée par hasard... — Pourquoi tu ne dis pas que tu lui as demandé de te ramener un produit pour faire avorter ta belle-sœur ? Il vaut mieux que tu ne parles pas de cette femme, elle pourrait te dénoncer ! (à suivre...)