Tracas Circuler aujourd?hui dans cette ville, surtout en ce ramadan, est devenu un véritable casse-tête pour des centaines d?automobilistes. En l?absence d?un plan de circulation promis par la direction des transports lors de la session de printemps 2002 de l?APW, et chaque fois renvoyé aux calendes grecques, la situation se complique chaque jour davantage. La wilaya de Sétif compte 2 200 véhicules de transport public en commun et environ 600 lignes. Pour le transport urbain, la capitale des Hauts-Plateaux dispose de 25 lignes et de plus de 400 véhicules. Cela rend le problème plus ardu et n?arrange nullement les choses. Le transport public évolue dans une anarchie totale et se traduit sur le terrain par un trafic dense et des encombrements auxquels les services compétents n?ont pas encore apporté de solution. Le parc roulant, constitue pour la grande majorité de véhicules vétustes, poussifs dégageant des panaches de fumée noire polluant l?environnement. Ces véhicules, que certains nomment Orni (objets roulants non identifiés) bien souvent conduits par des jeunes sans expérience, se transforment en véritables bolides ; ils ont été à l?origine de plusieurs accidents ayant fait même des morts. Certains n?ont aucune considération pour les usagers. Insolents, irrespectueux, dans leur allure et leur comportement, ne respectant pas les arrêts réglementaires ou stationnant plus d?un quart d?heure pour d?autres au grand dam des passagers se rendant à leur travail et se voyant répondre ? s?ils font la moindre objection quant au retard accumulé ? : «Si tu n?es pas content, descends ou prends un taxi !» Certains bus donnent l?allure de «containers» roulants. Manquant du minimum d?hygiène, sièges déglingués, portières défectueuses, et où le pauvre passager doit subir la pollution sonore d?une musique assourdissante et indécente diffusée par le poste-cassette sans aucun égard pour les personnes âgées ni les dames. Malgré la hausse du prix du ticket qui est passé de 7 à 10 DA, les prestations sont toujours de piètre qualité et aucune amélioration ne semble poindre à l?horizon. L?appât du gain facile et rapide semble obnubiler les propriétaires de ces bus, qui semblent oublier que s?ils ont des droits, ils ont aussi des devoirs. Pour le secteur suburbain, les choses ne sont pas meilleures. Sétif accueille quotidiennement des travailleurs, des étudiants, par milliers, venant des daïras avoisinantes comme Bougaâ, El-Eulma, Aïn Oulmane, Aïn El-Kebira et les services dispensés sont loin de répondre aux attentes des usagers. Les horaires de rotation sont mal étudiés, faisant dans l?irrégularité, plus précisément quand il s?agit pour eux de regagner leurs domiciles en fin de journée. Ils subissent des désagréments, comme la longue attente d?un éventuel bus et cela risque d?empirer à la veille de l?hiver rigoureux qui caractérise la région. De plus, l?absence d?infrastructures routières adéquates ralentit considérablement le trafic et la fluidité. Comme, par exemple, l?axe de sortie au nord de Sétif, sur la RN9 au niveau de la localité de Fermatou, qui dessert le nord de la wilaya, la région la plus peuplée, n?a pas été aménagé ni élargi, depuis? 1962 ! Alors que la population et les véhicules se sont multipliés par 20. Résultat : des bouchons de plusieurs kilomètres à Fermatou et davantage d?embouteillages, matin et soir.