Une fois, elle lui donna un morceau de pain d?orge, et il lui dit : «C?est la première nourriture que ton père a mangée depuis trois jours». Par ces actes de bonté, elle montrait combien elle aimait son père et il l?aimait vraiment en retour. Un jour, il revenait d?un voyage hors de Madinah. Il se rendit d'abord à la mosquée et pria deux ra?kats comme de coutume. Puis, comme il le faisait souvent, il se rendit chez Fâtimah (radhia Allâhou anhâ) avant d?aller chez ses femmes. Fâtimah (radhia Allâhou anhâ) l?accueillit et embrassa son visage, sa bouche et ses yeux et pleura. «Pourquoi pleures-tu ?» demanda le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam). «Je te vois, O Rasul Allah, ton teint est pâle et tes habits sont usés et élimés.» «O Fâtimah, répondit le Prophète, tendrement, Ne pleure pas car Allah a envoyé ton père avec une mission qui touchera chaque maison sur la terre, que ce soit dans les villes, les villages ou les campements du désert apportant soit la gloire, soit l?humiliation jusqu?à ce que cette mission soit accomplie avant que la nuit ne tombe inévitablement.» Avec de telles observations, Fâtimah (radhia Allâhou anhâ) était souvent amenée de la dure réalité de la vie quotidienne à un aperçu des perspectives immenses et de grande portée ouvertes par la mission dont était investi son noble père. Fâtimah (radhia Allâhou anhâ) retourna par la suite vivre dans une maison proche de celle du Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam). (à suivre...)