Résumé de la 7e partie Le sultan de Tlemcen charge Abû 'Abd Allah ech-Choudhi de l'éducation de ses fils. Mais voilà que son vizir accuse le mystique de vouloir empoisonner les jeunes princes. Le sultan et le vizir observent à la dérobée Choudhi qui, venant de terminer son cours, s'est mis à gratter les murs de la pièce. Il récolte une bonne quantité de plâtre et va l'offrir aux princes. ?Tenez, prenez de cette nourriture excellente ! Le sultan sort aussitôt de sa cachette et s'écrie : ? Malheureux, que fais-tu là ? ? Je leur donne à manger ce que je leur donne tous les jours ! ? Tu donnes à manger du plâtre à mes enfants ? ? Oui, un plâtre qui se transforme par la volonté de Dieu en la meilleure des nourritures ! Il montre le plâtre. ? Mais comme aujourd'hui tu es intervenu avec violence, le plâtre ne s'est pas transformé, je ne le donnerai pas à manger aux jeunes princes. Et il secoue sa main et fait tomber le plâtre. ? Non je ne crois pas, s'écrie le vizir, en réalité, il cherche à empoisonner tes fils ! Il doit travailler dans l'ombre pour tes ennemis ! Le sultan interroge quand même ses enfants sur ce que Choudhi leur donne à manger. ? Une excellente nourriture, père ! ? Une nourriture inconnue mais néanmoins succulente ! Elle nous donne des forces et nous fait aimer les études ! Le vizir intervient de nouveau. ? Il leur donne cette impression de les nourrir, mais cet homme est sûrement un magicien, son but est de nuire à tes enfants et de priver le royaume d'héritiers ! Ces mots enflamment le roi. ? Est-ce vrai que tu cherches cela ? ? Non, ô roi, il ne m'appartient pas d'ôter la vie à quiconque ! C'est Dieu qui fait vivre et qui fait mourir ! Ces propos semblent calmer le roi, mais le vizir revient à la charge. ? Demande-lui, Majesté, s'il donne à tes fils du plâtre à manger ! ? Donnes-tu du plâtre à manger à mes fils ? ? Oui, Majesté ! ?ça suffit, dit le roi. Tu cherches à les empoisonner, je ne veux plus rien entendre, tu dois rendre compte de ce crime horrible ! Le vizir jubile : cette sentence signifie que Choudhi est condamné à mort. «Choudhi a tenté d'empoisonner les enfants du roi ! Choudhi a été condamné à mort par le roi, il va être bientôt exécuté !» Si certains déplorent cette condamnation, d'autres l'approuvent : le marchand de bonbons, celui qui passe son temps à faire le pitre dans les rues et qui dénonce les faux dévots, a provoqué trop de scandales ; ce n'est que justice de le faire mourir, de débarrasser la ville d'un parasite et d'un dément ! (à suivre...)