A quelques jours seulement du lancement du Tour de France cycliste, les langues commencent à se délier sur fond de scandale de dopage. Dernière révélation en date, l'aveu de l'ancien vainqueur danois Bjarne Riis, qui a avoué hier vendredi s'être dopé à l'EPO, entre 1993 et 1998 et qui a été invité par l'UCI à rendre son maillot jaune gagné dans le Tour en 1996. «Ces aveux provenant d'Allemagne et du Danemark démontrent qu'aujourd'hui les langues se délient, ce qui est extrêmement positif, et l'UCI invite tous les autres coureurs qui se sont dopés et toutes les personnes qui les y ont encouragés, partout dans le monde, à avouer à leur tour», a estimé la fédération internationale en estimant que «la loi du silence doit être brisée». «Si le passé et le présent jouent contre lui (le cyclisme), il existe maintenant une volonté forte de la majorité de ses acteurs de changer les choses», a estimé le président de l'UCI. «Le cyclisme se trouve dans une phase d'autocritique fondamentale, base nécessaire pour arriver à une situation plus saine. Le processus en cours doit nous amener vers un nouveau cyclisme, avec un nouvel esprit chez les coureurs, les managers, les directeurs sportifs et les médecins d'équipe, qui auront tiré les leçons des expériences trop souvent négatives du passé», a-t-il poursuivi, en se déclarant «très optimiste» et en exhortant «tous les acteurs» de son sport «à collaborer».